29 octobre 2012

And what about you ?

« Tu veux savoir ce que je pense de toi ? Tina, tu es passionnée, tu es passionnée autant par les choses anodines que parce qui peut transporter des foules. Quand je dis ça, c'est que je te vois t'extasier de peu, avoir la rage au ventre et te battre pour ce que tu veux. Voilà pourquoi il t'arrive d'être heureuse, sur un petit nuage, comme il peut t'arriver de te sentir terriblement mal. Toute la sensorialité du monde, tu la ressens en toi, à travers l'amour, l'amitié, la photo, la musique, l'écriture. Un grain de folie est à l'intérieur de toi, peut-être que tu le ressens pas mais je te jure que tu laisses une trace. Il t'arrivera de tomber parce que le monde merveilleux dont tu profites tant n'est pas si rose que tu peux le penser. Et moi je dis toujours ce que je pense. Tu incarnes la vie tu vois. »

« Moi ce que je peux te dire s'est que honnêtement t'es une personne formidable qui apporte beaucoup de choses au gens qui t'entourent  sans que tu t'en rende compte et ça c'est pas donné a tout le monde. T'es empreinte d’une joie communicative, et tu as du peps! Puis t'as peut être pas de demi mesure, mais ça peut se travailler avec le temps tout les jours toutes les minutes en commençant par les banalités et ensuite les choses importantes, tout ça étapes par étapes! Autrement tu vas certainement goutter au bonheur absolu et par la suite au cours de la vie pour diverses raisons tu vas tomber de très très haut en te cassant les deux genoux. Tu dois être une fille autant heureuse et malheureuse dans l'excès enfin je suppose.
A moi même tu m'as apporté certaines choses ! Comme on disait, la vie est une question de rencontres. »

"D'abord autant dire ce qui est, tu es cinglée. Mais cette folie la, d'une certaine façon, on aimerai tous l'avoir. Ta folie, c'est de kiffer la life. Autrement dit, tu as toujours la banane, ou pas dans certains cas très précis ou tu as juste un flan mais c'est une autre histoire. Je me trompe peut être mais j'ai l'impression que tout te fascine. Un peu comme les enfants qui découvrent la vie. Ta bonne humeur tu la communiques. C'est rare de pas vouloir sauter partout quand toi même tu sautes bah partout en fait. Quoi d'autre..? C'est vrai que tu t'intéresses à pas mal de chose, souvent très vite d'ailleurs mais le plus marrant c'est que tu t'en lasses aussi vite. Faut que ça bouge, l'inertie c'est le mal. Il faut impérativement que les choses bougent. Mais c'est aussi contradictoire. Parce qu'en couple tu es totalement différente. J'ai remarqué ça, tu peux facilement supporter une vie qui ne bouge pas comme tu le souhaite, à condition qu'elle te berce. Je ne sais pas trop ce qui t'a bercé avec lui, les habitudes sûrement. Si un mec arrive à te bercer avec ses mots, à t'offrir un cocon de romantisme, même s'il n'y a aucune folie, rien d'extravagant, je pense que tu le vivras bien. J'ai dit je pense. Plus que le mouvement, c'est d'un cocon stable que tu recherches sentimentalement parlant. Je sais pas trop si c'est clair ou non mais je suis persuadé que si tu as le choix entre une stabilité romantique et une vie où tu vas de découverte en découverte, tu choisiras la stabilité. Mais, affective, la stabilité, attention. Bref, c'est comme ça que je te vois. Deux facettes. Un esprit qui a besoin de mouvement, de découverte. Une personne qui attend qu'une chose, qu'on la prenne dans ses bras, qu'on lui dise qu'on l'aime avec des mots doux et subtils, que de cette façon même l'esprit y trouve son compte."

"Je me souviens qu'il y a quelques années, je t'avais dis que tu étais comme une petite boule de feu, dansante, rapide avec des flammèches, je pense que tes cheveux ont un peu influencé le tableau, mais le caractère y est. Tu es rapide, de geste et d'esprit. Tu as une curiosité sans borne, tu consommes et consumes littéralement ce que tu vis (une histoire d'amour), ce que tu écoutes (un vieux tube des Rolling Stones), ce que tu lis (les arcanes du chaos), ce que tu goûtes (un bol de lait chaud), ce que tu perçois, au final ce que tu apprends. Car il ne suffit pas d'être curieux, il faut imprimer, capter le truc, la logique, changer ou pas en fonction de, et ça tu sais remarquablement le faire. C'est ce que j'appelle l'intelligence pratique. Ce qui t’intéresse aussi, cela va de soi. Les autres le savent moins.Tu bondis d'une situation à une autre, d'un sujet à un autre sujet, tu t'adaptes et te louvoies afin de t'en sortir avec le moins d’égratignures possible. Tu aimes, et cela conditionne une bonne partie de ton rapport au monde. Ce que tu aimes, tu l'extrais et te l'appropries, le développe et en fais une fresque colorée. Que tu transporte avec toi dans ton sourire, ta démarche, ce que tu dégage, pour cela les gens te diront souvent que tu as une personnalité qui en impose. Ce que tu n'aimes pas, tu le froisses comme une boule de papier et le jette négligemment par dessus ton épaule. Sans un regard en arrière. Ça, c'est ton mode de fonctionnement. Tu as la mémoire sélective (pour ce que tu aimes), tu vas vers ce que tu aimes (car beaucoup de gens vont vers ce qui leur fait du mal). Tu as une bonne boussole, même si parfois, tu fais des erreurs (mais c'est la jeunesse). Il n'y a que deux voies pour toi dans la vie, le bond en avant et le bond en avant. Un peu à droite à gauche de temps en temps juste pour batifoler et rire, mais l'essentiel est dans une ligne droite. Tu revient rarement en arrière. Stagner te fait peur, peut être parce que tu as l'impression de te perdre, comme un feu qui s’éteint. Plus un mental de challenger, un putain de mental d'acier.Je pense que c'est la meilleure chose que la compétition de natation t'ai donné. Personnellement, je ne me fais pas de soucis pour toi. Tu as le truc pour savoir comment t'orienter dans la vie. Il y aura des chutes, assez fracassantes quand tu te tromperas, mais je sais que tu ne restera pas bloquée, parce que c'est pas dans ta nature, tu capteras le truc et hop! (exemple pratique: le semestre en fac de droit)."

« T’es cinglée. Mais toi c'est plus du style hors norme en bien. Ce n’est même pas trop une théorie, on est tous les héros de notre propre histoire. Mais toi tu fais parti de ces gens qui sont fait pour être les héros des autres tu vois. Enfin je me comprends. Ben je ne sais pas, quand tu parles on sent que t'as de l'énergie à revendre tu vois ! Du coup finalement t'es toujours un peu devant les autres. Un peu comme Janis Joplin à son époque. Sauf qu’elle était bi. Du coup t’es cinglée dans le bon sens. »


Bah j'pensais pas les copains.

C'est fou.

22 octobre 2012

C'est quoi pour toi, le bonheur ?



Question rébarbative, sûrement. On n'a pas envie de se casser la tête à poser des mots sur ses ressentis ou ses états d'âmes. Est-ce seulement question d'envie, ou encore de capacité. Pas évident de choisir ses mots, tellement l'on est prit au dépourvu face à cette question incongrue, et pourtant, tellement évidente.
Sommes-nous tous à la recherche de ce dit-absolu ? Ou au contraire, cela se pose comme un simple fait, et non un besoin demandant à être comblé ?
Quand je pose la question, les avis divergent, mais se réunissent en finalité tous sur la même question de la plénitude, de la satisfaction, ses attentes et espérances comblées par une arrivée propice de chance, de joie, de quiétude environnante. Certes. Mais jusqu'à quand ?

- "Quelque chose qui n'existe pas mais qu'on passe toute notre vie à chercher.  Non, objectivement, je dirai que c'est un idéal qui motive nos actions"
Cela peut être un état d 'esprit. Je dirai qu'il y a des gens "déterminés" pour être heureux. Ce sont ceux qui font tout pour l'être, dans le sens où l'état d'esprit, la vision des choses, les idées font que. Et, positiver c'est une force qui te permet d'avancer. Cela voudrait dure que le bonheur dépend en partie de nous et non des éléments autour ? En effet, je crois qu'il dépend de nous.

- " Un état d'être. Tu le ressens, un peu comme les sentiments. Toujours cette vieille histoire du verre à moitié vide ou plein. Or, le bonheur dépend en partie de nous et non des éléments autour."
Ce qui provoque la réaction des sentiments, ça m'échappe un peu. Je ne vois pas quel est l'élément déclencheur, de l'amour, du bonheur, de la joie. Et je ne me suis jamais posé la question. Après, savoir lequel intervient ? Tous en même temps je suppose.

- "Je pense que c'est comme l'amour, faut le vivre pour comprendre ce que c'est, je trouve que c'est un peu abstrait, c'est dur de trouver les mots pour le décrire, mais je dirai que c'est une sensation de joie ou d’euphorie. T'es heureux le matin, tout ce que tu fais te plaît, après le bonheur c'est quand t'es en osmose avec ton travail et tes études par exemple, et bien évidemment avec ton partenaire aussi. On atteins le bonheur quand on est satisfait de ce qu'on a et de ce qu'on est."
 Pour moi ? C'est un tout. Aimer la vie, ce que l'on peut m'apporter, être en osmose avec soi-même et le monde. Comprendre beaucoup de choses, et appréhender la vie sereinement. La joie guérit tout. Car lorsque quelque chose dérape, il y a toujours un échappatoire, sur lequel se rattraper. C'est fou. Et totalement incontrôlable. 

Le malheur, ça n'est qu'une pause entre deux bonheurs.

- "Être en harmonie avec son entourage."
 Je pourrai dire que c'est une notion très subjective. Les ermites peuvent être heureux, comme la pom-pom girl la plus populaire très malheureuse car en réalité son entourage se construit sur quelque chose de factice. Les amis, les proches, les vrais, ce n'est pas toi qui les choisis, contre toute attente. Et alors, ta famille, ton entourage affectif, cela s'affirme comme une évidence. Le bonheur règne, car l'amour et l'harmonie en découlent.

- "C'est toi."
Oh. Alors là désolée. Je ne réponds plus de rien. Surtout venant d'un ami de longue date que l'on a pas vu depuis trop longtemps. Et pourtant, c'est comme si l'on s'était vu hier. Quand je dis que l'on ne choisi pas ses amis.

- "Se sentir bien, en remplissant avec succès des objectifs fixés. Le bonheur se constitue de rencontres, de moments uniques."
 La vie est une question de rencontres. Combien de fois l'ai-je dit. Et en effet, ces moments uniques se doivent d'être appréciés dans leur globalité, leur plus pure entité. La vie est courte ; Alors aime la vie, chante la vie, souris à la vie. La roue tourne, elle te le rendra.

- "Une absence totale de contraintes, nous permettant de nous réaliser pleinement."
Certes. Sauf que sans contraintes, la satisfaction n'est plus possible, car tout est trop facile. Bien qu'on peste toujours sur la difficulté. Éternel insatisfait, en somme.

- "Se contenter des choses simples de la vie. Un coucher de soleil, le sourire de celui qu'on aime, faire un gros câlin à ton chat."

Un gros Moumoune plein de poils à qui l'on fait plein de bisous. C'est tellement doux.
Je pourrai rajouter à cette liste, absolument non exhaustive, une conversation avec mon père. C'est trop rare, car, jamais disponible ou ne prenant pas le temps. Quand il le prend, c'est lorsque je suis au plus bas. Dans un état déviant en l’occurrence. Et fou. Ses paroles touchent tellement. Je n'ai jamais parlé avec quelqu'un qui puisse tenir ce discours là. C'est à la fois apaisant et énervant. Mais il remet tellement dans le droit chemin. Est-ce l'amour que j'ai pour lui ou la véracité des choses qu'il m'ait énoncées ? Je ne sais pas. Je sais juste que c'est lui qu'il faut que j'aille voir quand ça na va pas.

Voilà un moment de pur bonheur.

- "Un sentiment éphémère de plénitude et de quiétude. "
Tellement. La seule angoisse, c'est d'appréhender la fin de ce sentiment. Car, l'on peut se dire que le bonheur est un absolu que l'on espère atteindre dans l'avenir, tandis que le plaisir est un relatif qui peut s'obtenir dès maintenant. 

- "Être en adéquation avec soi-même."
Le plus important. Se sentir bien dans ses pompes, en réalité. Ne se soucier de rien. Avoir le cœur léger. Or, cela nécessite un minimum d’insouciance, mais également une certaine confiance en soi. Quoi que, une indifférence totale à toute responsabilité peut engendrer le même état d'esprit. C'est grisant.

- "Le bonheur, c'est faire l'amour par amour."
Chose tellement rare à présent. Mais oui dieu, que c'est bon. Même plus, c'est jouissif. Et, au-delà, c'est l'soleil.

- "C'est de pouvoir vivre sa vie comme on l'entend et pas comme les autres veulent te voir la vivre."
Âme de vagabond. Supertramp. Moi j'veux partir faire l'tour du monde, sans que personne ne me prive, sans que personne ne m'arrête, sans que personne ne me juge. Je pourrais même citer " Le bonheur à l'état pur, brut, natif, volcanique, quel pied ! C’était mieux que tout, mieux que la drogue, mieux que l’héro, mieux que la dope, coke, crack, fitj, joint, shit, shoot, snif, pét’, ganja, marie-jeanne, cannabis, beuh, péyotl, buvard, acide, LSD, extasy. Mieux que le sexe, mieux que la fellation, soixante-neuf, partouze, masturbation, tantrisme, kama-sutra, brouette thaïlandaise. Mieux que le Nutella au beurre de cacahuète et le milk-shake banane. Mieux que toutes les trilogies de George Lucas, l’intégrale des muppets-show, la fin de 2001. Mieux que le déhanché d’Emma Peel, Marilyn, la schtroumpfette, Lara Croft, Naomi Campbell et le grain de beauté de Cindy Crawford. Mieux que la face B d’Abbey Road, les CD d’Hendrix, qu’le p’tit pas de Neil Armstrong sur la lune. Le Space-Mountain, la ronde du Père-Noël, la fortune de Bill Gates, les transes du Dalaï-Lama, les NDE, la résurrection de Lazare, toutes les piquouzes de testostérone de Schwarzy, le collagène dans les lèvres de Pamela Anderson. Mieux que Woodstock et les rave-party les plus orgasmiques. Mieux que la défonce de Sade, Rimbaud, Morisson et Castaneda. Mieux que la liberté. Mieux que la vie..."

- "C'est de ne pas se poser cette question."
Uniquement quand on se pose les bonnes.


Car, je m'aperçois que ce sont les gens joyeux qui guérissent le plus vite.
Et que le bonheur, tient finalement à peu de choses, quand l'insouciance et la légèreté emplissent ton coeur. Et le vide de tous les maux. On oublie ici de façon assez récurrente la notion de partage. Car oui, le bonheur cela peut être partager les bons moments, la convivialité, les moments d'amitié, de tendresse, à plusieurs. Et, c'est un accomplissement en soi que de répandre la joie.

Tellement facile après tout.
Mais, c'est parce qu'ils ne savaient pas que c'était impossible qu'ils l'ont fait.

Hakuna Matata



16 octobre 2012

Let go


La société ne nous laisse jamais le choix de baisser les bras. cela n'entre pas dans les mœurs. On n'a pas le droit d'abandonner, de dire stop, de dire que ça n'est plus possible et que l'on ne désire plus persévérer. Non, il est de bon aloi, de bonne guerre même, de continuer, d'avancer, de se battre, de ne jamais baisser les bras.
Société de la réussite, en somme.
Or, et si, ces foutus bras, on veut les baisser ? Pas d'alternative. Personne n’approuvera ce choix lâche, égoïste, et faible. Ce sont les faibles qui abandonnent. Ce sont les faibles qui versent des larmes. Ce sont les faibles qui stagnent et reculent.
La société occidentale n'accepte pas une politique laxiste. Il faut réussir sa vie, autant dans la sphère professionnelle que privée. Il faut une carrière brillante, une vie amoureuse épanouie et des aspirations en conséquences.
Haha, elle a bon dos la société, quand on veut trouver un coupable.
Il faut rentrer dans un moule, soit. Sur mesure. Un moule pour les vainqueurs, qui avancent et n'abandonnent jamais. Car, cela n'est pas toléré.
Quelqu'un qui abandonne un projet ? Le voilà qualifié d'incompétent, de fumiste, de paresseux, de laxiste.
Quelqu'un qui n'arrive pas à passer outre des sentiments ? C'est un faible, incapable d'avancer, un masochiste, qui se morfond.
Ou peut-être est-il(elle) seulement très sensible.
Cela peut-être une question de temps, d'envie, de caractère. Nous n'avons pas tous les mêmes ambitions, les mêmes aspirations, les mêmes envies. "Nous ne sommes pas tous amoureux du même amour". Nous n'avons pas les mêmes besoins, et surtout, nous ne cherchons pas forcément à tous les combler.
C'est bien beau les moules. Encore faut-il avoir une uniformisation d'ingrédients.
Or, sans parler de cosmopolitisme, car il n'est ici pas question d'origine, mais bien de vision des choses, je dirais que nous ne sommes pas égaux face à la notion de faible. Qu'encore, il y a trop de subjectivité pour la définir correctement.
Un faible, comme quelqu'un qui ne fait rien pour avancer, ni se sortir d'une situation qui ne lui convient que peu. Ici, vient s'ajouter une notion d'effort. Quelqu'un qui ne stagne pas, mais recule.
Le pire ?
Deux personnes, du même penchant caractériel : Ce couple se tire vers le bas. Et, la spirale infernale est inévitable.
Ainsi, faut-il encore choisir ses fréquentations. ne pas abandonner, certes. Pour rentrer dans cette société de la win. Mais, mettre toutes les chances de son côté. Les proches en font partie intégrante. Savoir s'entourer est une force. Quelque chose de primordial, d'essentiel. Ce sont eux qui sont là, pour te soutenir, t'aider à avancer, de donner les bons conseils, et de dire de foncer.
Quelqu'un capable de te tirer vers le haut. 
Et, plus que du soutien, c'est de l'amour.

8 octobre 2012

The way u do

Le parfait amour, comme toute drogue dure qui rend accroc, est chiant. Une fois parcourus les chapitres de la rencontre et de la découverte, les baisers s'éventent très vite et les caresses deviennent une corvée.. Sauf bien sûr, pour ceux qui échangent baisers et caresses alors que les sons et les couleurs du monde qui les entoure semblent s'amplifier et s'intensifier.
Comme toute drogue, le premier et parfait amour n'intéresse vraiment que ceux qui en sont prisonniers.
Et comme toute drogue dure qui rend accroc, le premier et parfait amour est dangereux.

Ceux qui sont entre les griffes de cette drogue dure se retrouvent souvent à tenter de maintenir un précieux équilibre entre secret et extase, le long de la corde raide de leur vies.
Conserver cet équilibre sur une corde raide est déjà difficile en état de grande sobriété : Agir ainsi en état de délire est quasiment impossible.
Et totalement impossible à long terme.


 C'était terrifiant d'aimer quelqu'un, mais c'était aussi fort agréable.


4 octobre 2012

How I needed you

Et la porte se referma.
Seule.
Dorénavant, je suis seule, sans personne pour m'accompagner, me tenir la main, me guide, m'épauler. Comme une grande.
Seule.
Mon chemin n'est pas tracé, il ne l'a jamais été. Une histoire se finie. brutalement. La porte s'est refermée, malgré un entrebâillement quasi certain. Triste passé.
Triste? Ça n'est qu'une question d'interprétation. Je pourrais prendre du recul, n'en tirer que le bon. En ai-je vraiment le cœur pour l'instant ? Il ne saigne pas.
Pour le moment.
Mais, la porte s'est refermée, plus de raisons d'y penser. Les blessures vont se panser.
Espérons.

Une impasse ? Je ne dirai pas cela. Ma situation s'apparente plus à un couloir, un temps de latence, de stagnation avant l'ouverture d'une autre porte, avant l'apparition d'une autre vie, comme une évidence. Et, après tout, je ne stagne pas. Je ne stagne jamais. J'avance. J'avance peu à peu, pas à pas, dans cet univers noir et sans pitié. J'ai pu être naïve, et croire au bon sens et à l'humanité. Entière, je donne tout. Avant de m'apercevoir, de force il faut le dire, que, de retour il n'y a jamais eu. Bien que le partage est l'essence même de la vie en communauté, quelque chose d'inné, et la bonté la marque suprême de sollicitude, il n'en est apparemment pas la même chose pour tout le monde.

Mais, à quoi bon après tout. La porte s'est refermée. Bien qu'on a tous du mal à oublier.
Oublions-nous après tout ? Non, je ne pense pas. Nous comprenons, apprenons, et agissons en conséquence.
Mais l'on n'oublie jamais.


Alors j'avance, j'avance dans la vie. Je bouge, je ris, j'aime, je découvre. Petit à petit, j'oublie cette porte, laissée derrière une trop grande masse de souffrances, avec tous ces préjugés et a-priori, toutes ces idées préconçues qui ont pu me freiner dans ma vie. Je vois que la vie est une question de rencontres. Bonnes ou mauvaises, mais qui apportent. A leur manière. Et qui, même de façon inconsciente, influent sur les choix.
Reste à faire les bons.
J'avance.
Je m'aperçois que la vie peut être douce, et à lui sourire, elle peut très bien le rendre.
La roue tourne.
Moi qui étais anéantie il y a peu, ayant perdu toute foi, je me permets de croire en certaines personnes, en certaines valeurs et principes.
Parmi ces rencontres, il faut savoir s'entourer des bonnes. Voilà ce que l'on apprend.

Le soleil, les saisons, les parfums, les êtres, la paix. C'est que, en n'ayant jamais claqué cette porte, plus rien n'aurait eu le même goût, la même odeur. Redécouvrir? Je ne sais pas encore. Et, après tout, je n'ai toujours pas envie de le savoir.
Je veux juste oublier.
Oublier et profiter.

C'est peu à peu, dans cet espace-temps qui semble s'être figé, tel un Éden éternel, que ma période de reconditionnement, de remise en question et de réflexion évolue en un état de certitude, de confiance, d'assurance. Je l'admets, je découvre cette sensation, oh combien grisante. C'est l'euphorie, l'exaltation. Je soulèverai des montagnes.

Je vois une autre porte.
Grande, luisante, et furieusement accueillante. Elle m'invite, elle m'appelle. Elle est trop belle pour que je puisse me refuser à ses avances. Elle m'attire beaucoup trop.
Je repense alors à tout ce que j'ai vécu durant ma période "d'entre deux", si je puis la qualifier ainsi.
Et, cela apparaît comme une évidence.
Je l'ouvre.


Et, pour ne citer qu'elle, "Je ne regrette rien".