6 août 2013

Reconversion

Une petite mise au point s'impose.
Pas pour moi, mais pour vous.


L'addiction au sport est une de mes facettes. Et celle-ci a tendance à prendre une grosse partie de ma personne.
J'ai toujours été très active, depuis toujours. Le sport à un certain niveau me permettait de canaliser cette énergie et d'atténuer certains états d'âmes.
Les endorphines sont la meilleure des thérapies.
M'est apparu un ultimatum il y a un certain temps, où un choix devait s'opérer entre le sport, ou les études.
La voix de la sagesse, ou pas, les études ont été une priorité ces quatre années de "break" sportif.
Seulement, le manque était là.
Et quel manque...
Je ne saurai définir cette sensation. Celle de courir, de nager, de soulever de la fonte, de sentir le vent sur son corps, et l'eau onduler sous ses mouvements. Cette mentalité de vainqueur, cet esprit de compétition, ce train de vie qui va avec.
Oui, ce train de vie. Avec les sacrifices qui vont avec.
La vie sociale quelque peu réduite, l'hygiène de vie, la diététique, les phases de surentrainement et de repos, la compétition, les challenges personnels, les goals à long et moyens termes, la solidarité et l'ambiance entre ceux qui partagent la même passion que toi. Une osmose, une harmonie, réunis autour de la même consécration.
Car, pour un sportif occasionnel, cela n'a aucun impact.
Pour un sportif tel que moi et nombre d'autres considèrent le sport, c'est plus qu'un simple hobby ; C'est un mode de vie. Et peu de personnes qui ont partagés cet état-là peuvent comprendre, et surtout accepter.

J'ai repris quelque chose qui me manquait énormément. Sachant éperdument que je suis de ces personnes qui font les choses à fond, je me suis investis et vais m'investir encore plus dans mon choix. Car, je me sens tellement bien... Soulever ces poids que la plupart ne te jugent pas capable, courir plus vite que ton voisin te prenant de haut, aller au-delà de la douleur, repousser ses limites, aller toujours plus loin, ressentir cette BONNE douleur, ce mal qui te ronge mais qui te prouve que le travail a été bien fait, cette sueur qui perle sur ton front, sur tes jambes, cette eau qui se barre à cause de l'intensité de tes efforts...
C'est une discipline, c'est un mode de vie.
Alors essaie de ne pas chercher à comprendre pourquoi ni à redire quoi que ce soit, si je mange telle chose plutôt qu'une autre, si je m'entraine de telle façon et non comme tu le voudrais, si je fais telle chose plutôt qu'une autre, si je consacre tant de temps plutôt que le ferait un autre ou comme tu voudrais.

Quand je te parle de mode de vie, accepte-le. Ne me demande jamais de faire un choix.
Les faibles appellent "obsédés" les passionnés. Je ne suis pas obsédée par cela, je ne voue pas un culte au corps. Je suis passionnée.
Tu n'as pas la même passion que moi ? Rien de grave ! Je ne te demande pas cela. Je te demande seulement d'accepter ma passion, comme j'accepterai la tienne.
Ne me demande jamais de faire un choix. Jamais. C'est tout ce que je te demande.
Car si mon échappatoire te déplais, si ma pratique ne te conviens pas... tant pis pour toi. Je ne changerai rien, ni pour toi, ni pour qui que ce soit. Cela ne concerne que moi. Laisse moi vivre avec l'intensité qu'est la mienne ce que je désire. Laisse-moi me consacrer à cela. Cela relève du vital.

Ne me dis jamais ce que je devrai faire. Laisse moi juste vivre. Comme moi je te laisse vivre.


J'ai eu plusieurs remarques quant à mon physique et quant à mon investissement, semblant être trop conséquent. En réalité, trop de, trop trop....
Je n'en ai cure de votre vision de la femme.
Je ne me destine pas à "votre" vision de la féminité.

Mon corps n'est pas le votre, comme ma pratique sportive n'est pas la votre.


C'était une petit explication, rien de bien méchant.
Ne me demandez juste jamais, jamais, de réduire pour un bon vouloir, ou pire, de faire un choix.

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