19 octobre 2014

Smooth Therapy



F a t i g u é e .

Ça fait un moment n'est-il pas ? Un manque de temps. D'envie. D'inspiration. Une remise en question (saisonnière), un état des lieux, une façon de mûrir en se disant que sa petite vie n'intéresse personne.
Juste une envie d'écrire qui m'anime. Une envie de mettre à plat pas mal de choses qui bouillonnent. Mettre par écrit ce qui va, ou pas. Broder dessus, apposer une paraphe qui n'est que fictive. Une broutille. Une façon de se la raconter.
Se la raconter parce que je ne mets ici que ce qui me convient, vous vous en doutez. Vous vous dites bien qu'avec un minimum de jugeotte je trie mes infos, comme mes sources. Vous êtes convaincus que je peux raconter ce que je veux. Seule moi peut connaitre la véracité de mes propos.
Et, au final, pourquoi "vous" ? J'ai délaissé tellement longtemps cet petit écritoire que mon auditoire a bien du se restreindre. Je pourrai dire "tu". Ou pire encore, me faire un monologue. C'est cool les monologues ; Au moins, je suis toujours d'accord.

E p u i s é e.

La principale raison de mon absence est ce manque cruel de temps, et de patience.
Je me casse le cul. Je peux le dire. Je me le suis cassé, je me le casse, et je vais encore plus me le buriner à l'avenir (charmant). Je ne compte plus mes heures passées à essuyer des tables, à laver des verres, à servir des cons. Je ne compte plus mes heures passées à sourire hypocritement devant tous ces recruteurs pervers, ces pseudos-amis qui n'éprouvent une once d'amour que par intérêt.
Je ne tiens plus à compter toutes ces remarques à la cons envers ma petite personne. D'où cette remise en question constante. 
C'est profondément C r e v a n t.
 
Je passe au-dessus, j'ai appris à avoir beaucoup de second degré avec ces expériences. J'ai l'impression d'avoir vécu la contenance émotionnelle et expérimentale de plusieurs vies en l'espace de quelques mois.
J'ai l'impression d'avoir pris plus de recul que ce qu'il n'était nécéssaire.
Je me suis trompée, parfois. J'ai su rebondir, toujours.
Aucune prétention, non. Je ne suis pas une prétendante au titre. Je n'ai rien à prouver à qui que ce soit, si ce n'est à moi-même.
Me prouver que je suis capable d'aller jusqu'au bout. Capable de progresser, capable d'avancer, d'en vouloir toujours plus, de garder cette dalle intense qui te fait bouffer chaque instant. Capable de le faire, même si ça en dérangera sûrement beaucoup.

"Si vous ne genez personne c'est que ce que vous faites ne compte pas" 

J'ai peut-être évolué.
Tu le sais comme je le sais. Tu es parti, moi aussi, tu es revenu, moi non plus. J'ai pris conscience de certaines choses. J'en ai compris beaucoup.
Il y a du changement dans l'air.
Je veux envoyer valser.
Envoyer valser ce qui est susceptible de détruire, envoyer valser ce qui ne me correspond plus.
J'ai compris ce que je voulais. J'ai assimilé mes besoins. J'ai su ce qui me faisait jouir, ce qui me motivait à avancer, ce qui me faisait me lever chaque matin.
J'ai pensé à ces matins. Toute ma vie. A ce sourire qui se doit de se lever avec le soleil.
Ce sourire que je ne veux surtout pas perdre.
Au fond, est-ce possible ?
J'entame un nouveau virage, un sacré tournant, pilote à bord d'un bolide sûr de lui, ayant une bonne carte, à défaut de bon copilote.
Je vais finir ce que j'ai commencé. Je vais aller jusqu'au bout de mes idées.
Idéfix?
Je vais faire ce qui me motive réellement, à défaut de toutes les critiques extérieures.
On ne fait pas toujours ce que l'on veut dans la vie, ça je l'aurai compris. Or, la roue tourne.
Et on ne peut me reprocher de vivre.
Nous évoluons tous. A notre façon, à notre rythme, au bon ou au mauvais moment.
Je ne sais pas si c'est le bon. En réalité, je m'en fou.
J'ai juste envie de tout laisser couler.

E x t é n u é e.

Je suis à cran. Relativisons, c'est pas à la mine. J'ai un toit, je mange, je bosse, j'étudies.
Mais je suis à cran. Je suis fatiguée. Fatiguée de ces exigences, fatiguée de devoir toujours composer, fatiguée de mener tellement de choses de front que même Wonderwoman peut essayer de concurrencer.
Je suis cuite d'essuyer des réflexions à la con. Cuite du manque de respect absolument non fondé. Cuite d'avaler cette gerbe d'immondicités. Cuite d'espérer un retour utopique.

Mais quand un barbu tatoué sait poser quelques mots... Ca soulage.
Il en faut peu.

Et quand on est fatiguée, on est énervée. Plus susceptible que d'habitude. A fleur de peau.
On est  C r e v é e.

Cercle vicieux.
Mais fatiguée de sourire, ça, jamais 



"There is no elevator to success,
You have to take the stairs"

24 août 2014

Brain Holocauste


Je ne m'informe plus. Depuis trop longtemps selon vous. Mais je ne m'en porte que mieux.
Je ne regarde plus la tv, ne lis plus les journaux, n'écoute plus la radio, et je ne fais que survoler les brèves médiatiques de ma chère et tendre insomnie.
Un comble pour une étudiante en communication, isn't it?
Seule ma curiosité est attirée par ce qui me semble en soi intéressant.
Autrement dit, peu de choses.
Je n'en ai cure, de la langue de bois des politiques, du bac à sable des partis, de la dernière appli Android, de la réforme des retraites, du mariage gay, des exploits d'une "équipe" de foot payée des milles et des cents.
J'ai plus d'amour pour les papyrus de National Geographic, les photographies des reporters et ces images qui te prennent aux tripes. La vraie vie, les couleurs, la poussière, la boue, la paille, la vie.
Celle qui fait mal, qui nous fait honte d'être là à se foutre de l'eau sur la gueule par milliers tandis qu'en Afrique l'eau potable est denrée rare.

La vérité qui dérange.
L'ignorance des masses est la puissance des "gouvernants". Le cul gras sur un rocking chair ayant essuyé des têtes plus melonées les une que les autres.
C'est très égoïste de ma part, j'en ai conscience.
Mais j'ai tendance à penser à ma gueule.

On pleure pour un girafon mort dans un zoo. Mais quid de ton steak dans ton assiette? L'holocauste des vaches laitières, qui, après avoir bien pissé ta whey de bb, ton lait volé au petit veau a qui on a fracassé le crâne juste avant, sont tuées dans des conditions plus qu'affreuses. Et je ne devrais même pas dire tuées. Plutôt exterminées. Démontées.
Toi pauvre viandard, ta bidoche pleine d'abcès et d'antibios, complètement schizo, écrasée, mutilée, de la façon la plus inhumaine possible.
Mais au fond tu ne veux pas y penser à tout ça toi. Tu ne veux pas voir le petit veau criant après sa mère qu'on tazze, qu'on découpe alors qu'elle bouge encore, et hurle. Pendant qu'on égorge et saigne à blanc ton petit bout de viande à peine âgé de quelques semaines dans ton assiette.
Non, tu ne veux pas y penser à tout ca.
Tu veux juste apprécier le morceau avec ta moutarde.
Bien sur. Car au fond c'est pas ta faute. Tu n'as fait qu'acheter ce bout de viande. Toi tu veux juste manger.
Toi, gros tas occidental, précurseur du diabète, cholestérol, et autres maladies purement OCCIDENTALES. Comme ta dépression, ta bipolarité, ton humeur maniaco-dépressive et ta fatigue chronique. 
C'est jamais ta faute, mais celle de ton boss qui te met sous pression, de ton doc qui t'as souscris ton prozac et ton myolastan, de l'étiquette sur l'emballage, de ton diplôme, de tes parents, de ton psy.
Mais oui on te comprends. Tu ne veux juste pas savoir.
C'est une volonté.


Tu ne veux juste pas savoir tout ce qu'il se passe. Les mecs du marketing sont très fort hein. Je le sais, ce sont mes études mon lapin.
Je sais que pour attirer le consommateur, il faut savoir user des stratégies adéquates. 
Mais au fond, tellement faciles, quand tu sais comment l'être humain exposé aux médias fonctionne. Et ça change tout.
BRAINWASHING.
Je sais qu'il suffit de dire "élevage optimisé" plutôt que"élevage intensif dans une cage de 1m2 sans air ni possibilité de se déplacer.
Il suffit de dire "progrès" pour cacher "administration médicamenteuse"
Il suffit de dire "transformation" pour cacher "mort inhumaine sanguinolente avec des cris et de la souffrance".

On est très fort avec les mots, les gens de la com et du marketing.
On saurait vendre du sable aux arabes ou des glaçons aux esquimaux. 

Et j'ai les larmes quand j'écris ces palabres. J'ai les larmes de haine, de rage, de tristesse.

J'ai les larmes de voir à quel point nous sommes en train de virer droit dans le mur.
Regarde autour de toi merde !
Lache ton putain de smartphone de merde. Ton ex, ton mec, ta future conquête attendra. Le virtuel n'est que foutaise. Et s'il(elle) n'est pas foutu de le comprendre, mais NEXT !
Lache ta tablette, lâche ton ramassis de pixels. Regarde autour de toi et s'il te plait, PENSE et RAISONNE par toi même.
Et non comme on voudrait que.
Ta réflexion est ta porte de sortie.

Toutes tes décisions ont un impact sur ta vie.

Ta façon de voir les choses.
Pourquoi s'attarder continuellement sur le négatif? pourquoi ? Pourquoi ne pas s'attarder sur le positif et SOURIRE ?
Merde, la vie est un cadeau. Si t'es pas foutu de t'en rendre compte, je t'en prie, prends ton cul blanc d'occidental et va au Sael. Dépression ? Tu penses qu'il connaisse ? La seule question qu'ils se posent est si ils vont manger demain.

Ta nourriture.
Tu penses que te gaver de sucre et de viande nourries aux antibiose est la panacée ?
Et là tu vas me dire : Question de budget ? Merde mais mec, ton corps c'est la machine que tu vas trainer toute ta vie. Alors le respecter, c'est pas LA BASE ?

Ton mode de vie.
Tes relations ne sont que venins? Mais pourquoi les faire perdurer? C'est toi le pilier, je ne le répéterais jamais assez. Fais le tri. Prends le bon.


Et, surtout, arrête de te voiler la face.
Intéresse toi. Intéresse toi à comment les choses fonctionnent. Eteint la tv, vire moi ces grandes chaines publiques où la merde règne. Prends le temps de creuser. Pas le temps? Alors optimise!
Tu ne veux pas savoir toute la merde qui se passe.
Reprenons ALS. Connais tu vraiment cette maladie dégénérative ? Où l'être humain devient un... légume? 
Non, tu préfères les seaux d'eaux froides avec tes potes, ouais. C'est trop triste ça, on veut pas en parler, on veut que l'aspect ludique.
Tu ne veux croire et entendre que ce que tu ne veux bien.

Et tu sais quoi? C'est ça le pire.
C'est que cette ignorance, c'est toi qui te l'administre.
Tout simplement en te voilant la face volontairement.


Sors de ta zone de confort, merde.





3 août 2014

Chill majeur


J'ouvre la première paupière après dix heures de sommeil,  avec du Chill et un bon synthétiseur dans l'oreille droite.
Encore un goût amer de parfum d'jeune fille en rut, j'bois une gorgée d'eau fraîche, et jette un œil dehors pour voir si le soleil tape, j'fais d'emblée le mauvais choix.
Soûlée, je retourne sous mes draps pendant que l'épaisse fumée recule. J'ai l'apanage  d'une scientifique en herbe, me poussez pas, j'ai juste à vous préparer une boule de fraise avec une perle de chantilly en plus. Et j'avance bille en tête en partie agile, même en chillant ferme, j'réagis trop rapidement pour satisfaire. Reste attentif à mes récidives, tout est prévisible. On parle de chiller, jouer, doubler ses conquêtes. J'élimine un par un mes rendez-vous, j'me la joue solitaire.

C'est le mystère de la jeune en phase d'être adulte, j'veux damer un truc.
J'gratte ce qu'il m'passe par la tête et l’œsophage. Et j'm'active toujours au dernier moment.
Dimanche HS, c'est l'aprèm, en fait une journée en vain, et à FIFA j'laisse le replay du dernier but du frangin tourner sans finL'engin branché, nous procure des perles auditives brutes

Et j'discutais d'la gloire, on m'a dit « P'têt que oui »
(Aussi sûr que t'es chauve)Avec des tubes de Pento, pratique le head-fucking. Le stress et le bruit m'agaçent, je pars sans l'aval de qui que ce soit, dans la salle avec ma pseudo plaque d'ambassadeur. J'trace, nage dans la vapeur opaque, j'imagine vite fait l'été.
L'inactivité cérébrale prend la place de nos actes.
On gagne pas tous la médaille d'or, t'sais, c'est mort, on a pas tous la méga forme.
Mais mate donc les barres d'un air absorbé.

Les voisins gueulent. Pas un seul d'entre eux ne s'expriment dans ma langue. Non pas qu'ils viennent d'ailleurs, leurs voix sonnent dans les murs de ma chambre. Mais va falloir s'vider la tête, même effrité, quitter la pièce, s'habiller et réfléchir à une procédure de vacances.

La boucle est smooth, je flaire les plus belles allégories. J'veux voyager dans la soute sans un sou jusqu'en Nouvelle Calédonie. Aller-retour, relax, laisser le doute se barrer. J'arrive pour te parler de tout ce trajet.Car la route est de taille, mais j'ai le Soleil pour me satisfaire, t'as vite fait de t'enfermer donc autant cerner tout l'planisphère. La vie se mène en sirotant sa petite bière en apéritif. Finir à l'épicerie et laisser sa carte a l'appart' en cas de récidive.
L'asphalte, nous emprisonne, j'en frissonne, à qui la faute.

C'est tout dit, faut parcourir les richesses du globe. Ramener des tonnes de mystères. Qui sait, de l'or.
Même si c'est du toc...

1 juin 2014

You make me feel good

La vie.

Toutes ces choses que l'on aurait pu faire. Toutes ces personnes que l'ont aurait pu rencontrer. La vie est longue, pas forcément pour nous. La densité de ta vie ne dépend que de toi. Seul toi est maître de tes choix et de tes actions. Alors fais donc. Je me perds, j'entre dans un flou tant esthétique que réel : Je (trop de "je", ça me perturbe. La première personne est trop conséquent à mon goût. J'aimerai bien jouer à César en employant la troisième personne, mais je me dis que ça serait encore plus significatif d'un ego surdimensionné.) Je (donc) suis éprise depuis la plus tendre enfance d'une volubilité et d'une vivacité d'esprit (c'est pas moi qui le dis) qui font que ma capacité de focalisation sur un sujet précis est assez restreinte. Trop d'idées en même temps, trop d'arguments, trop de choses qui me viennent à l'esprit. La musique, les gens, les rires, l'humour, l'art, le sexe, l'amour, le plaisir, la photo, l'ironie, la satire, la réflexion, les rêves, la franchise (beaucoup), le culot (encore plus), les sourires, la Vie. J'aime, ou je déteste, j'adore ou renie. C'est fou. Je passe du coq à l'âne, puis revient un peu par tous les chemins. Toujours tout droit, mais les chemins de traverses sont tellement plus drôles que les autoroutes.


A droite à gauche de temps en temps, mais jamais en arrière.
Oh non, jamais en arrière.
J'applaudis devant la connerie humaine, j'en ri, je me régale, je sors les popcorns, j'apprends à voir les choses telles qu'elles sont et non comme on aimerait tous qu'elles soient. C'est drôle, c'est jouissif, ça ne rend pas blasé pour autant. C'est fou, pleine d'excès et de paradoxe ce petit être. Car je m'émerveille de tout, c'est dire. Il faut souligner que je suis tout de même très bon public, ça aide. Fais moi planer avec ton son, emmène moi au septième ciel avec ton corps, fais moi mal avec ta fonte, fais jouir mes sens de toutes les façons possibles.


J'ai apprit les deux secrets du bonheur : Le plaisir, et l'oubli.

Je n'espère rien, je n'attends rien. Je n'ai besoin de personne et, par-dessus tout, je n'appartiens à personne. Je suis de ceux qui sont d'ailleurs, de ceux qui ne pensent peut être pas assez comme tout le monde. C'est caustique, ironique, pragmatique. C'est marrant quoi. Parce que je me targue et me grise de cet état d'esprit nonchalant, sûrement du à ma petite schizophrénie insomniaque (des fois je me demande) qui écrit ces lignes assez tôt ou assez tard, à vous de voir. Car après tout, tout est subjectif. Pas forcément relatif, mais ça on en reparlera. Le fait de tout prendre au millième degré... J'aime cet état, j'aime cet aspect euphorique du rien-n'est-grave. Car je me concentre essentiellement sur l'instant présent, (présentement. Comique de répétition,haha. C'est drôle, alors rigole), et n'attends rien.
Je n'attends et n'espère rien, de qui ou quoi ce soit, ça m'évite d'être déçue. Car l'attente favorise l'idéalisation de la convoitise et en incombe la désillusion.
Le lendemain n'est que du bonus.
C'est fou d'en arriver là à vingt ans. J'suis qu'une petite chose sans prétention, qui a malgré tout une façon de penser qui dérange (selon certains), un tempérament qu'il faudrait parfois calmer (encore selon certains) et une franchise et culot assez conséquents (c'est qu'il font chier ces certains). C'est cool. J'aime bien. Parce qu'en réalité, je m'en fou. J'espère rien. Et je fais des phrases courtes. Comme Céline. (Ouh prétentieuse!)
Je le répète, je ne connais pas le blase. Je le redoute même. Mais je sais pertinemment qu'il n'arrivera jamais. Je suis pas faite pour ça. Je suis pas de nature assez triste pour en arriver là. Trop passionnée la petite. C'est réconfortant. Mais en même temps, les tempérament différent et surtout, les aspirations. Nous ne sommes pas tous désireux du même bonheur, ni amoureux du même amour.
Trop de subjectivité tue la subjectivité.

Les sciences humaines ne sont pas appelées sciences molles pour rien. 

C'est trop élastique tout ça.
Si je te dis que je veux aller au bout des choses (On l'aura tous comprit à force, il me semble), que ce que tu peux penser de moi, je n'en ai strictement rien à foutre. Si je te dis que j'emmerde les a prioris et les faux semblants. Si je te dis que je passe outre... Je pense que les sarcasmes ne sont synonymes que d'ironie et d'humour noir volontaire, et non pas d'un triste état d'esprit semblant avoir tout vu et tout connu de la vie. Oh god, surtout pas. Tu ne peux pas être blasé à partir du moment où tu découvres constamment de nouvelles choses et t'en émerveilles. (question de vision des choses). J'suis très loin d'être casanière, et encore moins passive. 
Qui m'aime me suive.
Je n'appartiens à personne. C'est fou cette pseudo affirmation de liberté. Car dans les faits on n'appartient bien volontairement qu'à soi-même, le reste ne fait partie que des dogmes et institutions socio-culturelles ou encore religieuses. Les seules barrières que tu puisses t'imposer sont mentales. Or, je n'en ai aucune. Je ne suis à personne. Je donne ce que je veux bien, mais reprend toujours tout. Fais attention à toi, car tu dois vraiment avoir ton importance pour que j'y laisse mes plumes.


Trop de protection?
Peut-être. Trop de lucidité? Sûrement. Penser à soi, sans tomber dans la paranoïa et l'égoïsme, sont les idées maîtresses d'un minimum de contrôle sur les situations. Faculté d'adaptation décuplée. Car, dans les faits, nous ne dévoilons que ce que nous voulons bien, jamais personne n'arrivera à cerner complètement un être. Dans les grandes lignes seulement. Ou sinon, c'est que ta prévisibilité n'est que le reflet de ta pauvreté intérieure.


Mais qu'est-ce qu'elle est méchante.
N'appartenir qu'à soi, donc. Voilà une règle définissant bien les accrocs et les déceptions précédentes. A croire qu'il faut se prendre des claques dans la gueule pour avancer et comprendre. Un enfant ne sait ce qu'est un marteau qu'après avoir eu le doigt proprement écrasé sur un clou. C'est un peu ça, mais l'estime de soi se doit de rebondir, la fierté personnelle doit être dotée d'un minimum, dont les limites sont impardonnables.


Car l'amour-propre est cet os solide qui te tient le cou raide et la tête haute.

Soi toi-même, soi vrai avec toi, car l'hypocrisie et le mensonge sont des tares trop viles et malheureusement trop humaines pour y succomber aussi facilement. C'est un travail constant et de longue haleine, car très difficile parmi cette insanité ambiante. C'est trop facile que de tomber dans le dédain, le déni et passer outre tes valeurs intrinsèques. Car parfois, s'écouter plus que de raison peut avoir du bon.
J'ai dit parfois.
Tu trouves la vie belle, tu la trouves immonde, libre à toi, n'oublie cependant pas qu'un jour la vie, c'est toi qui la donnera. En Afrique, on dit que nous n'héritons pas de la terre de nos parents, mais que nous l'empruntons à nos enfants. Vois la vie, vois tout ce qu'elle a à t'offrir, savoure chaque instant, mais n'oublie pas qu'elle t'es offerte, que c'est un cadeau que tu consommes chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde. Tu la respires, tu la bouffes, tu la baises, tu la vies de toutes les manières possibles. Seulement, tu n'es pas seul(e), malgré tout le speech précédent. La liberté des uns s'arrête où commence celle des autres, comme dirait l'autre égocentrique. Il avait pas tort au fond (je veux bien lui concéder). J'vais pas ressortir mes souvenirs de philo en disant que l'homme est un animal politique et qu'il se construit par rapport à l'autre, mais ce sont des notions qui te permettent d'appréhender les choses d'une manière plus sereine.

Pourquoi plus sereine? Simplement parce que le nombrilisme est une tare qu'il faut vite guérir, avant que l'humanité entière se consume par les deux bouts (bien que ce soit déjà le cas) et ne voit pas plus loin que ce qu'elle ne veut bien voir. Et je parle pas de myopie, astigmatisme ou presbytie. (Et où vivent les presbytes? Dans un presbitère! Alors là, je frôle le summum de la nullité) Je parle du ton condescendant que vous employez quand vous vous parlez. C'est vaniteux à souhait.


"Ayez un peu de respect pour nous, on chie tous par le même trou."

Merci Kurt.
Mais, faut pas trop espérer de la part des poètes maudits, leur fiabilité est encore à l'étude.


Partir d'un égocentrisme exacerbé pour en arriver à parler de Nirvana. Bravo Tina, tu fais des progrès.

Remarquez, on reste dans l'esprit maudit.
Ca s'tient.

9 mars 2014

La trouille


J'ai peur.
J'ai peur de la tournure que les choses ont prises.
J'ai peur de comment je vais réussir a me dépatouiller de tout cela.

J'entreprends beaucoup. Je suis partout. Je pose beaucoup d'espoirs.
Déçue ? parfois.
Fière d'avoir tenté? toujours.

J'assume, j'avance. Mais j'ai peur. Terriblement peur.
Peur que tout s'arrête, peur que rien ne fonctionne, peur que ça ne vole, ni courre, ni marche, mais que ça rampe. J'ai peur de rester dans cette impasse, ce trou noir dans cette caboche morbide.
Cette grotte figée dans mon esprit. Ce gouffre empli de mensonges et de mauvaises ondes. Ces abysses qui me tirent vers le bas, me happent vers mes démons.
J'ai peur de devoir abandonner, de devoir lâcher.

Et j'vais te dire. Le plus dur, c'est pas la faim qui te tenaille le ventre, les nuits blanches, la tête qui tourne, la mauvaise humeur, les larmes, les nerfs, le cran, les tremblements, la fatigue, la faim qui te réveille, les brûlures et les malaises a l'entraînement, l'envie de vomir après chaque série les chutes de tensions quand tu essaie de réfléchir, les engueulades a répétitions, le manque de confiance en toi, l'envie de tout abandonner, les remarques incessantes et déplacées des connards, tes envies qui ne valent rien, les réflexions assassines, les jugements hâtifs, les regards, la méchanceté gratuite..

Non, le plus dur, c'est l'absence de soutien.

Seule. La solitude n'est pas une émotion, c'est un état de fait. Tu peux la choisir, mais aussi la subir.
Connotation de manque. La recherche d'une épaule sur laquelle te reposer.
C'est vrai, les apparences. Guerrière, la petite. Craint personne. Personne. Elle est solide, elle lâche rien, elle est forte. Et oui. Mais elle est humaine, la petite.
Et la chaleur d'un être, ça vaut tout l'or du monde. Le soutien d'un proche qui partage tes valeurs, tes envies, te désire, s'enivre de ton odeur et de tes paroles.

Mais, ce qui ne te tues pas te rends plus fort, n'est-ce pas ? Ca forge.
Forge ton petit caractère, petite. Forge. Travaille-le en profondeur.

Mais Mon Dieu. j'ai cette peur qui me bouffe les tripes.

J'ai peur de courir après du vent. 


J'ai peur de n'être plus rien, au fond. Qu'une poussière.
Mais, un petit grain de sable peut faire chavirer le monde.