24 août 2014

Brain Holocauste


Je ne m'informe plus. Depuis trop longtemps selon vous. Mais je ne m'en porte que mieux.
Je ne regarde plus la tv, ne lis plus les journaux, n'écoute plus la radio, et je ne fais que survoler les brèves médiatiques de ma chère et tendre insomnie.
Un comble pour une étudiante en communication, isn't it?
Seule ma curiosité est attirée par ce qui me semble en soi intéressant.
Autrement dit, peu de choses.
Je n'en ai cure, de la langue de bois des politiques, du bac à sable des partis, de la dernière appli Android, de la réforme des retraites, du mariage gay, des exploits d'une "équipe" de foot payée des milles et des cents.
J'ai plus d'amour pour les papyrus de National Geographic, les photographies des reporters et ces images qui te prennent aux tripes. La vraie vie, les couleurs, la poussière, la boue, la paille, la vie.
Celle qui fait mal, qui nous fait honte d'être là à se foutre de l'eau sur la gueule par milliers tandis qu'en Afrique l'eau potable est denrée rare.

La vérité qui dérange.
L'ignorance des masses est la puissance des "gouvernants". Le cul gras sur un rocking chair ayant essuyé des têtes plus melonées les une que les autres.
C'est très égoïste de ma part, j'en ai conscience.
Mais j'ai tendance à penser à ma gueule.

On pleure pour un girafon mort dans un zoo. Mais quid de ton steak dans ton assiette? L'holocauste des vaches laitières, qui, après avoir bien pissé ta whey de bb, ton lait volé au petit veau a qui on a fracassé le crâne juste avant, sont tuées dans des conditions plus qu'affreuses. Et je ne devrais même pas dire tuées. Plutôt exterminées. Démontées.
Toi pauvre viandard, ta bidoche pleine d'abcès et d'antibios, complètement schizo, écrasée, mutilée, de la façon la plus inhumaine possible.
Mais au fond tu ne veux pas y penser à tout ça toi. Tu ne veux pas voir le petit veau criant après sa mère qu'on tazze, qu'on découpe alors qu'elle bouge encore, et hurle. Pendant qu'on égorge et saigne à blanc ton petit bout de viande à peine âgé de quelques semaines dans ton assiette.
Non, tu ne veux pas y penser à tout ca.
Tu veux juste apprécier le morceau avec ta moutarde.
Bien sur. Car au fond c'est pas ta faute. Tu n'as fait qu'acheter ce bout de viande. Toi tu veux juste manger.
Toi, gros tas occidental, précurseur du diabète, cholestérol, et autres maladies purement OCCIDENTALES. Comme ta dépression, ta bipolarité, ton humeur maniaco-dépressive et ta fatigue chronique. 
C'est jamais ta faute, mais celle de ton boss qui te met sous pression, de ton doc qui t'as souscris ton prozac et ton myolastan, de l'étiquette sur l'emballage, de ton diplôme, de tes parents, de ton psy.
Mais oui on te comprends. Tu ne veux juste pas savoir.
C'est une volonté.


Tu ne veux juste pas savoir tout ce qu'il se passe. Les mecs du marketing sont très fort hein. Je le sais, ce sont mes études mon lapin.
Je sais que pour attirer le consommateur, il faut savoir user des stratégies adéquates. 
Mais au fond, tellement faciles, quand tu sais comment l'être humain exposé aux médias fonctionne. Et ça change tout.
BRAINWASHING.
Je sais qu'il suffit de dire "élevage optimisé" plutôt que"élevage intensif dans une cage de 1m2 sans air ni possibilité de se déplacer.
Il suffit de dire "progrès" pour cacher "administration médicamenteuse"
Il suffit de dire "transformation" pour cacher "mort inhumaine sanguinolente avec des cris et de la souffrance".

On est très fort avec les mots, les gens de la com et du marketing.
On saurait vendre du sable aux arabes ou des glaçons aux esquimaux. 

Et j'ai les larmes quand j'écris ces palabres. J'ai les larmes de haine, de rage, de tristesse.

J'ai les larmes de voir à quel point nous sommes en train de virer droit dans le mur.
Regarde autour de toi merde !
Lache ton putain de smartphone de merde. Ton ex, ton mec, ta future conquête attendra. Le virtuel n'est que foutaise. Et s'il(elle) n'est pas foutu de le comprendre, mais NEXT !
Lache ta tablette, lâche ton ramassis de pixels. Regarde autour de toi et s'il te plait, PENSE et RAISONNE par toi même.
Et non comme on voudrait que.
Ta réflexion est ta porte de sortie.

Toutes tes décisions ont un impact sur ta vie.

Ta façon de voir les choses.
Pourquoi s'attarder continuellement sur le négatif? pourquoi ? Pourquoi ne pas s'attarder sur le positif et SOURIRE ?
Merde, la vie est un cadeau. Si t'es pas foutu de t'en rendre compte, je t'en prie, prends ton cul blanc d'occidental et va au Sael. Dépression ? Tu penses qu'il connaisse ? La seule question qu'ils se posent est si ils vont manger demain.

Ta nourriture.
Tu penses que te gaver de sucre et de viande nourries aux antibiose est la panacée ?
Et là tu vas me dire : Question de budget ? Merde mais mec, ton corps c'est la machine que tu vas trainer toute ta vie. Alors le respecter, c'est pas LA BASE ?

Ton mode de vie.
Tes relations ne sont que venins? Mais pourquoi les faire perdurer? C'est toi le pilier, je ne le répéterais jamais assez. Fais le tri. Prends le bon.


Et, surtout, arrête de te voiler la face.
Intéresse toi. Intéresse toi à comment les choses fonctionnent. Eteint la tv, vire moi ces grandes chaines publiques où la merde règne. Prends le temps de creuser. Pas le temps? Alors optimise!
Tu ne veux pas savoir toute la merde qui se passe.
Reprenons ALS. Connais tu vraiment cette maladie dégénérative ? Où l'être humain devient un... légume? 
Non, tu préfères les seaux d'eaux froides avec tes potes, ouais. C'est trop triste ça, on veut pas en parler, on veut que l'aspect ludique.
Tu ne veux croire et entendre que ce que tu ne veux bien.

Et tu sais quoi? C'est ça le pire.
C'est que cette ignorance, c'est toi qui te l'administre.
Tout simplement en te voilant la face volontairement.


Sors de ta zone de confort, merde.





3 août 2014

Chill majeur


J'ouvre la première paupière après dix heures de sommeil,  avec du Chill et un bon synthétiseur dans l'oreille droite.
Encore un goût amer de parfum d'jeune fille en rut, j'bois une gorgée d'eau fraîche, et jette un œil dehors pour voir si le soleil tape, j'fais d'emblée le mauvais choix.
Soûlée, je retourne sous mes draps pendant que l'épaisse fumée recule. J'ai l'apanage  d'une scientifique en herbe, me poussez pas, j'ai juste à vous préparer une boule de fraise avec une perle de chantilly en plus. Et j'avance bille en tête en partie agile, même en chillant ferme, j'réagis trop rapidement pour satisfaire. Reste attentif à mes récidives, tout est prévisible. On parle de chiller, jouer, doubler ses conquêtes. J'élimine un par un mes rendez-vous, j'me la joue solitaire.

C'est le mystère de la jeune en phase d'être adulte, j'veux damer un truc.
J'gratte ce qu'il m'passe par la tête et l’œsophage. Et j'm'active toujours au dernier moment.
Dimanche HS, c'est l'aprèm, en fait une journée en vain, et à FIFA j'laisse le replay du dernier but du frangin tourner sans finL'engin branché, nous procure des perles auditives brutes

Et j'discutais d'la gloire, on m'a dit « P'têt que oui »
(Aussi sûr que t'es chauve)Avec des tubes de Pento, pratique le head-fucking. Le stress et le bruit m'agaçent, je pars sans l'aval de qui que ce soit, dans la salle avec ma pseudo plaque d'ambassadeur. J'trace, nage dans la vapeur opaque, j'imagine vite fait l'été.
L'inactivité cérébrale prend la place de nos actes.
On gagne pas tous la médaille d'or, t'sais, c'est mort, on a pas tous la méga forme.
Mais mate donc les barres d'un air absorbé.

Les voisins gueulent. Pas un seul d'entre eux ne s'expriment dans ma langue. Non pas qu'ils viennent d'ailleurs, leurs voix sonnent dans les murs de ma chambre. Mais va falloir s'vider la tête, même effrité, quitter la pièce, s'habiller et réfléchir à une procédure de vacances.

La boucle est smooth, je flaire les plus belles allégories. J'veux voyager dans la soute sans un sou jusqu'en Nouvelle Calédonie. Aller-retour, relax, laisser le doute se barrer. J'arrive pour te parler de tout ce trajet.Car la route est de taille, mais j'ai le Soleil pour me satisfaire, t'as vite fait de t'enfermer donc autant cerner tout l'planisphère. La vie se mène en sirotant sa petite bière en apéritif. Finir à l'épicerie et laisser sa carte a l'appart' en cas de récidive.
L'asphalte, nous emprisonne, j'en frissonne, à qui la faute.

C'est tout dit, faut parcourir les richesses du globe. Ramener des tonnes de mystères. Qui sait, de l'or.
Même si c'est du toc...