19 octobre 2014

Smooth Therapy



F a t i g u é e .

Ça fait un moment n'est-il pas ? Un manque de temps. D'envie. D'inspiration. Une remise en question (saisonnière), un état des lieux, une façon de mûrir en se disant que sa petite vie n'intéresse personne.
Juste une envie d'écrire qui m'anime. Une envie de mettre à plat pas mal de choses qui bouillonnent. Mettre par écrit ce qui va, ou pas. Broder dessus, apposer une paraphe qui n'est que fictive. Une broutille. Une façon de se la raconter.
Se la raconter parce que je ne mets ici que ce qui me convient, vous vous en doutez. Vous vous dites bien qu'avec un minimum de jugeotte je trie mes infos, comme mes sources. Vous êtes convaincus que je peux raconter ce que je veux. Seule moi peut connaitre la véracité de mes propos.
Et, au final, pourquoi "vous" ? J'ai délaissé tellement longtemps cet petit écritoire que mon auditoire a bien du se restreindre. Je pourrai dire "tu". Ou pire encore, me faire un monologue. C'est cool les monologues ; Au moins, je suis toujours d'accord.

E p u i s é e.

La principale raison de mon absence est ce manque cruel de temps, et de patience.
Je me casse le cul. Je peux le dire. Je me le suis cassé, je me le casse, et je vais encore plus me le buriner à l'avenir (charmant). Je ne compte plus mes heures passées à essuyer des tables, à laver des verres, à servir des cons. Je ne compte plus mes heures passées à sourire hypocritement devant tous ces recruteurs pervers, ces pseudos-amis qui n'éprouvent une once d'amour que par intérêt.
Je ne tiens plus à compter toutes ces remarques à la cons envers ma petite personne. D'où cette remise en question constante. 
C'est profondément C r e v a n t.
 
Je passe au-dessus, j'ai appris à avoir beaucoup de second degré avec ces expériences. J'ai l'impression d'avoir vécu la contenance émotionnelle et expérimentale de plusieurs vies en l'espace de quelques mois.
J'ai l'impression d'avoir pris plus de recul que ce qu'il n'était nécéssaire.
Je me suis trompée, parfois. J'ai su rebondir, toujours.
Aucune prétention, non. Je ne suis pas une prétendante au titre. Je n'ai rien à prouver à qui que ce soit, si ce n'est à moi-même.
Me prouver que je suis capable d'aller jusqu'au bout. Capable de progresser, capable d'avancer, d'en vouloir toujours plus, de garder cette dalle intense qui te fait bouffer chaque instant. Capable de le faire, même si ça en dérangera sûrement beaucoup.

"Si vous ne genez personne c'est que ce que vous faites ne compte pas" 

J'ai peut-être évolué.
Tu le sais comme je le sais. Tu es parti, moi aussi, tu es revenu, moi non plus. J'ai pris conscience de certaines choses. J'en ai compris beaucoup.
Il y a du changement dans l'air.
Je veux envoyer valser.
Envoyer valser ce qui est susceptible de détruire, envoyer valser ce qui ne me correspond plus.
J'ai compris ce que je voulais. J'ai assimilé mes besoins. J'ai su ce qui me faisait jouir, ce qui me motivait à avancer, ce qui me faisait me lever chaque matin.
J'ai pensé à ces matins. Toute ma vie. A ce sourire qui se doit de se lever avec le soleil.
Ce sourire que je ne veux surtout pas perdre.
Au fond, est-ce possible ?
J'entame un nouveau virage, un sacré tournant, pilote à bord d'un bolide sûr de lui, ayant une bonne carte, à défaut de bon copilote.
Je vais finir ce que j'ai commencé. Je vais aller jusqu'au bout de mes idées.
Idéfix?
Je vais faire ce qui me motive réellement, à défaut de toutes les critiques extérieures.
On ne fait pas toujours ce que l'on veut dans la vie, ça je l'aurai compris. Or, la roue tourne.
Et on ne peut me reprocher de vivre.
Nous évoluons tous. A notre façon, à notre rythme, au bon ou au mauvais moment.
Je ne sais pas si c'est le bon. En réalité, je m'en fou.
J'ai juste envie de tout laisser couler.

E x t é n u é e.

Je suis à cran. Relativisons, c'est pas à la mine. J'ai un toit, je mange, je bosse, j'étudies.
Mais je suis à cran. Je suis fatiguée. Fatiguée de ces exigences, fatiguée de devoir toujours composer, fatiguée de mener tellement de choses de front que même Wonderwoman peut essayer de concurrencer.
Je suis cuite d'essuyer des réflexions à la con. Cuite du manque de respect absolument non fondé. Cuite d'avaler cette gerbe d'immondicités. Cuite d'espérer un retour utopique.

Mais quand un barbu tatoué sait poser quelques mots... Ca soulage.
Il en faut peu.

Et quand on est fatiguée, on est énervée. Plus susceptible que d'habitude. A fleur de peau.
On est  C r e v é e.

Cercle vicieux.
Mais fatiguée de sourire, ça, jamais 



"There is no elevator to success,
You have to take the stairs"