22 décembre 2015

It's coming very soon mothafucka

Je m'aperçois que le recul n'est pas une question d'années, ou encore de passé. Il est juste question d'état d'esprit. Du moment, ou de la réflexion instantanée. De maturité, propre à chacun. Les jours se comptent en heures ou en années lumières. La vie va trop vite. Trop longue ou trop vive.

 Je pourrai faire un point sur beaucoup de choses. Un point sur ma vie, sur mon état d'esprit à l'instant précis de ces quelques moments trop courts passés à écrire. J'écoute du son qui fait bander, des notes graves qui me font sentir doucereuse. Il en faut peu à une personne charnelle. C'est peut être ce son qui me fait poser quelques mots ce soir, au repos. Pas de verre ce soir, pas de tête à tête ni de retrouvailles. Juste la musique et moi. Une sérénité qui envahit un être.

 Un tournant s'annonce. Une partie du plan que j'ai pu entamer s'achève dans peu de temps. Très peu de temps. Juste de quoi cligner des yeux. Sourire, et regarder ce qui a été accompli avec un rictus mièvre. Me dire que ça n'est que le début. Que j'attaque de beaux projets l'esprit libre et serein.
Serein. Pas si sûr.
 Si on me connait on sait que ma sérénité est singulière. Qu'elle n'est que pour ce qui ne m'est qu'extérieur grâce à ce recul qui est mien. Ma non inquiétude... m'inquiète. On ne peut parler de confiance en soi, c'est faux : Mais d'assurance face à des situations qui ont toujours l'occasion d'être maîtrisées. Intelligence pratique ? Peut être. En tout cas, le système D est mon ami.
Non, la sérénité m'est inconnue en matière sportive, et ce qui touche à mon avenir proche.
L'anxiété et la pression sont des leitmotiv, pour lesquels, je dois l'avouer, je ne sais nullement si cela m'apporte ou non. J'ai la boule au ventre, mais elle me transcende. J'arrive à faire abstraction du reste, et me focaliser sur "le job".
Placebo? j'en doute. Ou alors si, mais par des mots. Par les mots bien placés qui interfèrent au mental. Seul face à soi-même, mais aussi dans l'adversité.
Car on ne peut se le cacher. Quand tu es compétiteur dans l'âme, tu vas la chercher, l'adversité. Et tu veux faire mieux. Donc, faire encore plus le job. S'arracher, se faire mal, s'envoyer, déconnecter. Mais aussi accepter ses faiblesses et ses moments de doutes. Travailler dessus, encore, et encore. Combler ces faiblesses... Combler cette détresse face à une épreuve.. et se dire "plus jamais".
Je l'ai, cette anxiété.
 Pression? Pas pour les gens. Les gens, on s'en fou. Les autres auront toujours un avis. Mais ma pression n'est pas une mauvaise pression. Ce n'est pas la peur de l'échec. C'est la volonté de réussir.

 Ainsi, ma sérénité n'est d'égale qu'à mon état du moment. Cela vaut pour tout le monde me diriez-vous. C'est vrai. C'est pourquoi je m'aperçois qu'en réalité, c'est un état d'esprit sur le long terme. Une philosophie de vie qui dépeindra la tienne. Le bonheur, en soi. Le verre à moitié plein, aussi.
Le bonheur est un état d'esprit, on ne cessera de le répéter.
Je n'ai pas à faire semblant. Je n'ai pas de comptes futiles à rendre. 
Je n'oublie pas d'où je viens. Et la reconnaissance, elle, est puissance mille.

 J'ai juste pris conscience depuis quelques temps que la vie, il faut la vivre sans se poser de questions. Apprécier le moment et basta. Le lendemain n'est que du bonus, comme elle et moi peuvent dire. On le sait, on se le répète, et on leur répète... Mais c'est encore une question de vision des choses.

 Vie comme si tu devais mourir demain. Ne prend que le bon. Et après, ça n'est que du bonus.
Le jour où tu auras accepté ça, tu auras gagné en force.
Car c'est une protection sans faille. Du moins, jusqu'à présent.
Sans pitié? Non. Juste méfiante. Et ça réussit bien.

Ainsi, j'aime me dire que chaque chose est unique. Je perds parfois le contrôle de ma vie, je suis souvent paumée, mais jamais trop longtemps. Car j'ai apprit (sur le tas) que j'étais dotée d'une capacité de rebondissement phénoménale. Ainsi j'avance dans la vie, en me foutant des œillères, je ne regarde jamais en arrière. En éternel projet, je me fixe  des objectifs qui une fois atteints en créent d'autres et ainsi à l'infini. Mais j'ai peur de perdre. Mes peurs sont fondées; Je peux connaitre l'échec. 
Mais, le seul échec, c'est de ne pas se relever.

Alors, à bientôt.
 Peut être dans moins longtemps, si je m'y tiens.
Mon état d'esprit ne change pas.
Il m'est alors difficile de faire la part de ce qui est bien ou mal. J'ai beau avoir du recul sur pas mal de choses, je reste un petit machin sans prétention.
Alors, tout baigne.

J'suis gentille je partage  et . Puis  aussi