Peace.
Aube. Aurore. Peu
importe.
La lune savoure le
peu de règne qui lui reste tandis que le soleil, encore timide, envoie un coup
d’œil taquin à cette dernière. Amour impossible.
La douce fraîcheur de la nuit enivre. Un chemin de terre,
une route déserte, un sentier calme. Le traverser pieds nus, une musique dans
les oreilles, libre, sans se soucier des mœurs étrangères. Esprit tranquille.
Seul€ ? Ou très bien accompagné(e). Laissons les prises de têtes inutiles
aux personnes faisant preuve de masturbation trop intense de l’esprit. Pas de
préoccupations extérieures, seulement une focalisation sur l’instant présent,
le ressenti positif de ce moment.
Merveilleux.
Orgasmique. Pire encore.
Dégustation d’une chaleur humaine provenant de la peau en
feu de l’être aimé. Un baiser. Une caresse. Le désir enivrant d’une communion
charnelle, parfois sans lendemain.
Pas de questions. Laissons cela à ceux qui se disent érudits
et intellectuels. N’éprouvons que de la joie à l’état pur, la simple sensation
d’être vivant.
Le plaisir de l’herbe foulée sous la plante des pieds mise à
nue. Le frisson de l’air sur la peau découverte. Pas d’artifices. Pas de
surfait. Une communion avec la nature, un retour aux sources.
Passion. Jeu.
Privilège.
Personne pour dicter
quoi que ce soit. Liberté d’action, de parole et de pensée. Les cris animaliers
des créatures nocturnes se font entendre. Ouïe faible de l’être humain. Odorat
trop peu développé. La ville nuit aux sens. Un besoin de se recomposer, un
besoin de redécouvrir.
Comme un jeune enfant, on apprend. On replonge dans l’émerveillement
de chaque image nouvelle, de chaque odeur, son, endroit. L’homme est fait pour
s’adapter, il survivra.
Vécu. Éprouvé.
Souvenir inoubliable.
La frustration refoulée depuis la plus tendre enfance est à
présent extériorisée. Quel soulagement. Quel sentiment d’aise, de bien-être.
Mais chut.
Uniquement ici, et maintenant.
Comme une chaude nuit
d’été.
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