1 juin 2014

You make me feel good

La vie.

Toutes ces choses que l'on aurait pu faire. Toutes ces personnes que l'ont aurait pu rencontrer. La vie est longue, pas forcément pour nous. La densité de ta vie ne dépend que de toi. Seul toi est maître de tes choix et de tes actions. Alors fais donc. Je me perds, j'entre dans un flou tant esthétique que réel : Je (trop de "je", ça me perturbe. La première personne est trop conséquent à mon goût. J'aimerai bien jouer à César en employant la troisième personne, mais je me dis que ça serait encore plus significatif d'un ego surdimensionné.) Je (donc) suis éprise depuis la plus tendre enfance d'une volubilité et d'une vivacité d'esprit (c'est pas moi qui le dis) qui font que ma capacité de focalisation sur un sujet précis est assez restreinte. Trop d'idées en même temps, trop d'arguments, trop de choses qui me viennent à l'esprit. La musique, les gens, les rires, l'humour, l'art, le sexe, l'amour, le plaisir, la photo, l'ironie, la satire, la réflexion, les rêves, la franchise (beaucoup), le culot (encore plus), les sourires, la Vie. J'aime, ou je déteste, j'adore ou renie. C'est fou. Je passe du coq à l'âne, puis revient un peu par tous les chemins. Toujours tout droit, mais les chemins de traverses sont tellement plus drôles que les autoroutes.


A droite à gauche de temps en temps, mais jamais en arrière.
Oh non, jamais en arrière.
J'applaudis devant la connerie humaine, j'en ri, je me régale, je sors les popcorns, j'apprends à voir les choses telles qu'elles sont et non comme on aimerait tous qu'elles soient. C'est drôle, c'est jouissif, ça ne rend pas blasé pour autant. C'est fou, pleine d'excès et de paradoxe ce petit être. Car je m'émerveille de tout, c'est dire. Il faut souligner que je suis tout de même très bon public, ça aide. Fais moi planer avec ton son, emmène moi au septième ciel avec ton corps, fais moi mal avec ta fonte, fais jouir mes sens de toutes les façons possibles.


J'ai apprit les deux secrets du bonheur : Le plaisir, et l'oubli.

Je n'espère rien, je n'attends rien. Je n'ai besoin de personne et, par-dessus tout, je n'appartiens à personne. Je suis de ceux qui sont d'ailleurs, de ceux qui ne pensent peut être pas assez comme tout le monde. C'est caustique, ironique, pragmatique. C'est marrant quoi. Parce que je me targue et me grise de cet état d'esprit nonchalant, sûrement du à ma petite schizophrénie insomniaque (des fois je me demande) qui écrit ces lignes assez tôt ou assez tard, à vous de voir. Car après tout, tout est subjectif. Pas forcément relatif, mais ça on en reparlera. Le fait de tout prendre au millième degré... J'aime cet état, j'aime cet aspect euphorique du rien-n'est-grave. Car je me concentre essentiellement sur l'instant présent, (présentement. Comique de répétition,haha. C'est drôle, alors rigole), et n'attends rien.
Je n'attends et n'espère rien, de qui ou quoi ce soit, ça m'évite d'être déçue. Car l'attente favorise l'idéalisation de la convoitise et en incombe la désillusion.
Le lendemain n'est que du bonus.
C'est fou d'en arriver là à vingt ans. J'suis qu'une petite chose sans prétention, qui a malgré tout une façon de penser qui dérange (selon certains), un tempérament qu'il faudrait parfois calmer (encore selon certains) et une franchise et culot assez conséquents (c'est qu'il font chier ces certains). C'est cool. J'aime bien. Parce qu'en réalité, je m'en fou. J'espère rien. Et je fais des phrases courtes. Comme Céline. (Ouh prétentieuse!)
Je le répète, je ne connais pas le blase. Je le redoute même. Mais je sais pertinemment qu'il n'arrivera jamais. Je suis pas faite pour ça. Je suis pas de nature assez triste pour en arriver là. Trop passionnée la petite. C'est réconfortant. Mais en même temps, les tempérament différent et surtout, les aspirations. Nous ne sommes pas tous désireux du même bonheur, ni amoureux du même amour.
Trop de subjectivité tue la subjectivité.

Les sciences humaines ne sont pas appelées sciences molles pour rien. 

C'est trop élastique tout ça.
Si je te dis que je veux aller au bout des choses (On l'aura tous comprit à force, il me semble), que ce que tu peux penser de moi, je n'en ai strictement rien à foutre. Si je te dis que j'emmerde les a prioris et les faux semblants. Si je te dis que je passe outre... Je pense que les sarcasmes ne sont synonymes que d'ironie et d'humour noir volontaire, et non pas d'un triste état d'esprit semblant avoir tout vu et tout connu de la vie. Oh god, surtout pas. Tu ne peux pas être blasé à partir du moment où tu découvres constamment de nouvelles choses et t'en émerveilles. (question de vision des choses). J'suis très loin d'être casanière, et encore moins passive. 
Qui m'aime me suive.
Je n'appartiens à personne. C'est fou cette pseudo affirmation de liberté. Car dans les faits on n'appartient bien volontairement qu'à soi-même, le reste ne fait partie que des dogmes et institutions socio-culturelles ou encore religieuses. Les seules barrières que tu puisses t'imposer sont mentales. Or, je n'en ai aucune. Je ne suis à personne. Je donne ce que je veux bien, mais reprend toujours tout. Fais attention à toi, car tu dois vraiment avoir ton importance pour que j'y laisse mes plumes.


Trop de protection?
Peut-être. Trop de lucidité? Sûrement. Penser à soi, sans tomber dans la paranoïa et l'égoïsme, sont les idées maîtresses d'un minimum de contrôle sur les situations. Faculté d'adaptation décuplée. Car, dans les faits, nous ne dévoilons que ce que nous voulons bien, jamais personne n'arrivera à cerner complètement un être. Dans les grandes lignes seulement. Ou sinon, c'est que ta prévisibilité n'est que le reflet de ta pauvreté intérieure.


Mais qu'est-ce qu'elle est méchante.
N'appartenir qu'à soi, donc. Voilà une règle définissant bien les accrocs et les déceptions précédentes. A croire qu'il faut se prendre des claques dans la gueule pour avancer et comprendre. Un enfant ne sait ce qu'est un marteau qu'après avoir eu le doigt proprement écrasé sur un clou. C'est un peu ça, mais l'estime de soi se doit de rebondir, la fierté personnelle doit être dotée d'un minimum, dont les limites sont impardonnables.


Car l'amour-propre est cet os solide qui te tient le cou raide et la tête haute.

Soi toi-même, soi vrai avec toi, car l'hypocrisie et le mensonge sont des tares trop viles et malheureusement trop humaines pour y succomber aussi facilement. C'est un travail constant et de longue haleine, car très difficile parmi cette insanité ambiante. C'est trop facile que de tomber dans le dédain, le déni et passer outre tes valeurs intrinsèques. Car parfois, s'écouter plus que de raison peut avoir du bon.
J'ai dit parfois.
Tu trouves la vie belle, tu la trouves immonde, libre à toi, n'oublie cependant pas qu'un jour la vie, c'est toi qui la donnera. En Afrique, on dit que nous n'héritons pas de la terre de nos parents, mais que nous l'empruntons à nos enfants. Vois la vie, vois tout ce qu'elle a à t'offrir, savoure chaque instant, mais n'oublie pas qu'elle t'es offerte, que c'est un cadeau que tu consommes chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde. Tu la respires, tu la bouffes, tu la baises, tu la vies de toutes les manières possibles. Seulement, tu n'es pas seul(e), malgré tout le speech précédent. La liberté des uns s'arrête où commence celle des autres, comme dirait l'autre égocentrique. Il avait pas tort au fond (je veux bien lui concéder). J'vais pas ressortir mes souvenirs de philo en disant que l'homme est un animal politique et qu'il se construit par rapport à l'autre, mais ce sont des notions qui te permettent d'appréhender les choses d'une manière plus sereine.

Pourquoi plus sereine? Simplement parce que le nombrilisme est une tare qu'il faut vite guérir, avant que l'humanité entière se consume par les deux bouts (bien que ce soit déjà le cas) et ne voit pas plus loin que ce qu'elle ne veut bien voir. Et je parle pas de myopie, astigmatisme ou presbytie. (Et où vivent les presbytes? Dans un presbitère! Alors là, je frôle le summum de la nullité) Je parle du ton condescendant que vous employez quand vous vous parlez. C'est vaniteux à souhait.


"Ayez un peu de respect pour nous, on chie tous par le même trou."

Merci Kurt.
Mais, faut pas trop espérer de la part des poètes maudits, leur fiabilité est encore à l'étude.


Partir d'un égocentrisme exacerbé pour en arriver à parler de Nirvana. Bravo Tina, tu fais des progrès.

Remarquez, on reste dans l'esprit maudit.
Ca s'tient.