19 juillet 2011

Savarone à Florence, livra sa ville aux enfants, Mao en Chine donna le pouvoir aux Gardes rouges, le Cambodge arma ses adolescents... Dans les trois cas, on délégua aux enfant l'autorité, sous prétexte qu'ils étaient plus purs que les adultes. Dans les trois cas, tout s'est passé comme si, s'agissant de cruauté, les enfants pouvaient surpasser les adultes, quand l'occasion leur en est donnée. Je crois profondément, sincèrement, définitivement, à la cruauté naturelle de l'être humain. Je crois que la sympathie, l'amitié, l'affection, l'amour ne sont que des réactions de défense, qui nous font désespérément rechercher un soutien, une protection contre nous-même et contre les autres. Et je crois que les enfants, parce qu'ils sont plus près de l'état de nature, sont donc incomparablement plus aptes à la cruauté. D'où le nécessaire dressage que la société, qu'elle soit hottentote ou presbytérienne, leur fait subir.
Et Hitler était un enfant.

Quel dressage est efficace à cent pour cent ? On ne se méfie jamais assez de ce qui reste en nous de notre enfance.

1 commentaire:

Aurora* a dit…

Mais l'ignorance n'est pas cruauté ! Or les enfants sont plus des ignorants que des êtres cruels, d'après moi.
Certes, l'éducation est par conséquent capitale, mais je ne pense pas que son rôle soit "d'éradiquer" la cruauté "naturelle" de l'homme, de l'enfant. Je pense qu'il ya un penchant certain en l'homme pour le bien ou le mal, effectivement; de là à dire que l'homme est naturellement cruel.. Woah que de pessimisme ! :) Et puis le "dressage" suffit-il vraiment à détruire cette aptitude à la cruauté? Rien n'est moins sûr pr l'homme en société... Où la cruauté règne. Si l'homme est capable du pire, il est aussi capable du meilleur. Mais ça ne dépend que de lui.
Personnellement, j'ai plus tendance à penser comme Rousseau:
L'homme est naturellement bon, c'est la société qui le déprave.