7 décembre 2012

Pray Myself

Vise ma face ! Elle te dit "JE VEUX DORMIR !"
Vise ma face ! Elle te dit "JE VEUX DORMIR !"
C'est reparti. Un an s'est écoulé depuis la dernière mise au point ici. C'est fou. Tellement de choses ont changées, tellement d'évènements en une pauvre petite année.
Sans retomber dans une nouvelle description, car cela ne vous donnerait que de la lecture en plus, je pourrai reprendre les basiques; je n'ai pas changé de nom, j'ai fêté mes 19 printemps (automnes en l’occurrence) fin novembre, au Bus Palladium. Les cheveux poussent, c'est sauvage, et la couleur naturelle est criante de vie. D'autres tatouages sont venus se rajouter. Mon frère grandit et fait son petit bonhomme de chemin. Le cœur est vide. Toujours autant insomniaque, et cela tend à s'aggraver, j'écris ces lignes avec un déficit de sommeil conséquent, mais également d'une humeur déphasée. Je plane. Ça aide à être plus lucide, objective, et à atteindre cette sérénité tant convoitée. L'exigence envers moi-même est exacerbée, à tous les niveaux. Le travail, les relations avec autrui et avec soi-même. Jamais assez bien. L'art, la littérature, la musique, la photographie, les voyages. Un tout. Réunis pour le meilleur comme pour le pire. Extrémiste jusqu'au bout des ongles, je ne connais pas la demi-mesure. Et, très sincèrement, je ne pense pas la mériter non plus. Utopiste et faisant preuve de sarcasmes furieusement caustiques, l'ironie est un leitmotiv qui ne plait pas à tout le monde. Mais qu'importe, j'aime ça. Et son usage assidu me permet un gros recul sur les choses. Car, j'ai comprit beaucoup de choses en peu de temps, à de nombreux niveaux. Pour mon plus grand bonheur et mon plus grand désespoir. L'amour et la haine. L'accomplissement et l'anéantissement.
Je ne veux surtout passer à côté de rien. La vie a tellement à donner. Mon état actuel est inédit. Je n'ai jamais ressenti cette nonchalance constante envers la majorité de cette partie d'univers. Prendre le monde au millième degré. Mais attention, pas trop longtemps non plus. Car, cet état m'est trop étranger pour que je puisse pleinement le maîtriser comme il se doit. Et, il arrive toujours un moment où la passion qui caractérise ce signe de feu revient au galop (quel comble pour une sagittaire). Je suis passionnée. Trop peut-être. Sûrement même. Trop jeune pour être détachée. Trop jeune pour arriver à se mettre complètement en retrait. C'est un apprentissage, un travail de longue haleine. Le cœur est encore trop présent. Du moins, ce qu'il m'en reste.
D'après mon cours de construction personnelle, j'ai un pouvoir personnel conséquent. On peut l'appliquer sur ce début d'année 2012 absolument chaotique. Mais, comme dirait Noémie, on a vu la preuve d'une intelligence pratique. J'ai quitté Aix et ses aixois, son droit et ses sciences politiques saturniennes, son appart onéreux et bruyant, d'un coup, Ciao Ciao. Intelligence pratique. J'ai fait de l'usine de nuit, des inventaires, des produits de cosmétiques au lait d’ânesse, collé des étiquettes en suédois, passé un diplôme de nageur sauveteur, reprit et écrit quelques piges. A touché le fond. Du moins, je croyais, jusqu'à ce qu'une sentence me conforte dans "Et creuse encore". Mais l'esprit humain est pourvu d'une capacité d'adaptation phénoménale. Rebondir. (Bien que, quand rechute il y a, elle est terrible). Un diplôme et un boulot saisonnier. Une acceptation dans la formation convoitée. Des aventures, mais toujours maîtresse de tout. Trop de souffrances pour retomber à nouveau. Tellement de choses en si peu de temps.
Des projets. Paris, ses rencontres et ses opportunités. Une bande de déjantés qui viennent me chercher pour un projet délirant. Du travail, beaucoup de travail, mais on y prend goût, ça faisait trop longtemps. Une ribambelle de copains très hétéroclite pour me soutenir dans les moments difficiles. De l'inspiration, sans nul besoin de quelconque artifice. Pas besoin de marie-jeanne, de speed, de coke, d'amphets, d'acide ou d'absinthe pour faire parvenir ces mots. L'inspiration arrive très tard le soir ou très tôt le matin. Puis quand l'esprit à du temps à lui consacrer. Il faut apprendre à le vider. (l'esprit, pas l'élan d'inspiration).
Ainsi, j'aime me dire que chaque chose est unique. Je perds parfois le contrôle de ma vie, je suis souvent paumée, mais jamais trop longtemps. Car j'ai apprit (sur le tas) que j'étais dotée d'une capacité de rebondissement phénoménale. J'avais peur de le perdre. Mes peurs étaient fondées; il m'a perdue. Ainsi j'avance dans la vie, en me foutant des œillères, je ne regarde jamais en arrière. En éternel projet, je me fixe  des objectifs qui une fois atteints en créent d'autres et ainsi à l'infini.
Je ne sais pas si je crois en l'amour. Du moins, je ne sais plus. Je pense avoir besoin de preuves en la matière, ou pour me faire prendre conscience de certaines choses, ou encore pour me conforter dans mon scepticisme envers cet aspect galvaudé du sentiment amoureux. La vie est longue.
Alors sourire. C'est tellement facile. Sourire à la vie. La roue tourne.

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