9 octobre 2013

Don't judge me



F a t i g u é e .

Ça fait un moment n'est-il pas ? Un manque de temps. D'envie. D'inspiration. Une remise en question (saisonnière), un état des lieux, une façon de mûrir en se disant que sa petite vie n'intéresse personne.
Juste une envie d'écrire qui m'anime. Une envie de mettre à plat pas mal de choses qui bouillonnent. Mettre par écrit ce qui va, ou pas. Broder dessus, apposer une paraphe qui n'est que fictive. Une broutille. Une façon de se la raconter.
Se la raconter parce que je ne mets ici que ce qui me convient, vous vous en doutez. Vous vous dites bien qu'avec un minimum de jugeotte je trie mes infos, comme mes sources. Vous êtes convaincus que je peux raconter ce que je veux. Seule moi peut connaitre la véracité de mes propos.
Et, au final, pourquoi "vous" ? J'ai délaissé tellement longtemps cet petit écritoire que mon auditoire a bien du se restreindre. Je pourrai dire "tu". Ou pire encore, me faire un monologue. C'est cool les monologues ; Au moins, je suis toujours d'accord.

E p u i s é e.

La principale raison de mon absence est ce manque cruel de temps, et de patience.
Je me casse le cul. Je peux le dire. Je me le suis cassé, je me le casse, et je vais encore plus me le buriner à l'avenir (charmant). Je ne compte plus mes heures passées à essuyer des tables, à laver des verres, à servir des pervers. Je ne compte plus mes heures passées à sourire hypocritement devant tous ces pseudos-amis. Je ne tiens plus à compter toutes ces remarques proférées envers ma petite personne. D'où cette remise en question constante. 
C'est profondément C r e v a n t.
Je passe au-dessus, j'ai appris à avoir beaucoup de second degré avec ces expériences. J'ai l'impression d'avoir vécu la contenance émotionnelle et expérimentale de plusieurs vies en l'espace de trois mois.
J'ai l'impression d'avoir pris plus de recul que ce qu'il n'était nécéssaire.
Je me suis trompée, parfois. J'ai su rebondir, toujours.
Aucune prétention, non. Je ne suis pas une prétendante au titre. Je n'ai rien à prouver à qui que ce soit, si ce n'est à moi-même.

J'ai changé.
Tu le sais comme je le sais. Tu es parti, moi aussi, tu es revenu, moi non plus. J'ai pris conscience de certaines choses. J'en ai compris beaucoup.
Il y a du changement dans l'air.
Je veux envoyer valser.
Envoyer valser ce qui est susceptible de détruire, envoyer valser ce qui ne me correspond plus.
J'ai compris ce que je voulais. J'ai assimilé mes besoins. J'ai su ce qui me faisait jouir, ce qui me motivait à avancer, ce qui me faisait me lever chaque matin.
J'ai pensé à ces matins. Toute ma vie. A ce sourire qui se doit de se lever avec le soleil.
Ce sourire que je ne veux surtout pas perdre.
Au fond, est-ce possible ?
J'entame un nouveau virage, un sacré tournant, pilote à bord d'un bolide sûr de lui, ayant une bonne carte, à défaut de bon copilote.
Je vais finir ce que j'ai commencé. Je vais aller jusqu'au bout de mes idées.
Idéfix?
Je vais faire ce qui me motive réellement, à défaut de toutes les critiques extérieures.
Je vais faire cette formation, je vais faire cette épreuve, je vais préparer ce concours, je vais aller jusqu'au bout de mes envies.
On ne fait pas toujours ce que l'on veut dans la vie, ça je l'aurai compris. Or, la roue tourne.
Et on ne peut me reprocher de vivre.
Nous évoluons tous. A notre façon, à notre rythme, au bon ou au mauvais moment.
Je ne sais pas si c'est le bon. En réalité, je m'en fou.
J'ai juste envie de tout laisser couler.

E x t é n u é e.

Je suis à cran. Relativisons, je ne suis pas à la mine. J'ai un toit, un lit, à manger, un travail, des études.
Mais je suis à cran. Je suis fatiguée. Fatiguée de ces études qui ne me correspondent plus vraiment, fatiguée de ces soirées de travail sans fin, fatiguée de ces exigences, fatiguée de cette non-reconnaissance, fatiguée de ces remarques incessantes par rapport à mes actions ou mes envies, fatiguée de devoir toujours composer et me remettre en question, fatiguée de mener tellement de choses de front que même Wonderwoman peut essayer de concurrencer.
Je suis cuite d'essuyer des réflexions à la con. Cuite du manque de respect absolument non fondé. Cuite d'avaler cette gerbe d'immondicités. Cuite d'espérer un retour utopique.
Et quand on est fatiguée, on est énervée. On est encore plus susceptible que d'habitude. On est à fleur de peau. On accepte encore moins la critique.
On est C r e v é e.
Cercle vicieux.
Mais fatiguée de sourire, ça, jamais



"There is no elevator to success,
You have to take the stairs"

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu es gééééniale ma fille
, n'oublie JAMAIS ça!!

Anonyme a dit…

oh tina tina, je suis ton blog avec la plus grande attention. T'es forte
t'es un monstre vivant et conscient

Anonyme a dit…

Juste Wahou...

Une admiratrice anonyme, au sens propre