3 août 2014

Chill majeur


J'ouvre la première paupière après dix heures de sommeil,  avec du Chill et un bon synthétiseur dans l'oreille droite.
Encore un goût amer de parfum d'jeune fille en rut, j'bois une gorgée d'eau fraîche, et jette un œil dehors pour voir si le soleil tape, j'fais d'emblée le mauvais choix.
Soûlée, je retourne sous mes draps pendant que l'épaisse fumée recule. J'ai l'apanage  d'une scientifique en herbe, me poussez pas, j'ai juste à vous préparer une boule de fraise avec une perle de chantilly en plus. Et j'avance bille en tête en partie agile, même en chillant ferme, j'réagis trop rapidement pour satisfaire. Reste attentif à mes récidives, tout est prévisible. On parle de chiller, jouer, doubler ses conquêtes. J'élimine un par un mes rendez-vous, j'me la joue solitaire.

C'est le mystère de la jeune en phase d'être adulte, j'veux damer un truc.
J'gratte ce qu'il m'passe par la tête et l’œsophage. Et j'm'active toujours au dernier moment.
Dimanche HS, c'est l'aprèm, en fait une journée en vain, et à FIFA j'laisse le replay du dernier but du frangin tourner sans finL'engin branché, nous procure des perles auditives brutes

Et j'discutais d'la gloire, on m'a dit « P'têt que oui »
(Aussi sûr que t'es chauve)Avec des tubes de Pento, pratique le head-fucking. Le stress et le bruit m'agaçent, je pars sans l'aval de qui que ce soit, dans la salle avec ma pseudo plaque d'ambassadeur. J'trace, nage dans la vapeur opaque, j'imagine vite fait l'été.
L'inactivité cérébrale prend la place de nos actes.
On gagne pas tous la médaille d'or, t'sais, c'est mort, on a pas tous la méga forme.
Mais mate donc les barres d'un air absorbé.

Les voisins gueulent. Pas un seul d'entre eux ne s'expriment dans ma langue. Non pas qu'ils viennent d'ailleurs, leurs voix sonnent dans les murs de ma chambre. Mais va falloir s'vider la tête, même effrité, quitter la pièce, s'habiller et réfléchir à une procédure de vacances.

La boucle est smooth, je flaire les plus belles allégories. J'veux voyager dans la soute sans un sou jusqu'en Nouvelle Calédonie. Aller-retour, relax, laisser le doute se barrer. J'arrive pour te parler de tout ce trajet.Car la route est de taille, mais j'ai le Soleil pour me satisfaire, t'as vite fait de t'enfermer donc autant cerner tout l'planisphère. La vie se mène en sirotant sa petite bière en apéritif. Finir à l'épicerie et laisser sa carte a l'appart' en cas de récidive.
L'asphalte, nous emprisonne, j'en frissonne, à qui la faute.

C'est tout dit, faut parcourir les richesses du globe. Ramener des tonnes de mystères. Qui sait, de l'or.
Même si c'est du toc...

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