26 décembre 2010

Tell me a moving story

Votre joie est votre tristesse démasquée.
Et votre rire fuse du même puits que vos larmes remplissent.
Et comment pourrait-il en être autrement ? Plus la peine évidera votre être, plus la joie y tiendra.
N'est-ce pas la même coupe celle qui contient votre vin et a été cuite dans le four du potier ?
Et le luth qui apaise votre âme n'est-il pas fait d'un morceau de bois évidé avec des larmes ? Quand vous êtes joyeux, regardez en profondeur votre cœur et vous remarquerez que c'est seulement ce qui vous a donné de la tristesse qui vous cause de la joie. Quand vous êtes tristes, regardez à nouveau en votre cœur et, en vérité, vous verrez que vous pleurez sur ce qui fut votre plaisir. Certains disent "La joie est plus grande que la tristesse" et d'autres "Non, la tristesse est la plus grande". Mais je vous dis qu'elles se révèlent inséparables. Ensemble elles s'en viennent et quand l'une s'assoit seule à votre chevet, rappelez-vous que l'autre est assoupie dans votre lit.






En vérité, vous êtes suspendus comme l'aiguille d'une balance entre votre tristesse et votre joie. Lorsque vous êtes vides, alors seulement êtes-vous immobiles et équilibrés. Lorsque le gardien du trésor vous soulève pour peser son or et son argent, votre joie ou votre tristesse s'élève alors ou retombe.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Juste parfait.
Je trouve que tu décris parfaitement ce phénomène.

Au passage, je signalerai que ton vocabulaire est des plus appréciables et c'est sûrement pour cela qu'il est si agréable de te lire. Même quand tes textes se révèlent assez sombre.

Bonne soirée :)

Sam'