5 mai 2012

Take the power back

Savez-vous quelle est l'essence du pouvoir?
La démagogie.

Pour régner, pour gouverner, il faut plaire au peuple. Lui mentir si nécessaire. Mais dire ce que les gens ont envie d'entendre. Le faire est secondaire. On calme la colère, les déceptions, par encore un peu plus de démagogie. Puis vient le moment de tourner, de laisser sa place au parti d'en face, une fois que le peuple en a marre d'entendre trop de mensonges.
Alors le parti opposé prend les commandes et fait la même chose.
Exactement la même chose : Il exerce son pouvoir. Par la démagogie. Avec plus ou moins de sincérité selon les uns et les autres.
Jusqu'à devoir laisser sa place au parti précédent qui revient faire ce qu'il a déjà fait, et ainsi de suite...
Vision peu reluisante de la politique, c'est vrai. Hélas, vision partagée par bien du monde, semble-t-il...
Et, savez-vous, outre le sectarisme de leurs idées, ce qui fait la différence entre des partis extrêmes et d'autre plus "ouverts"? L'amplitude des mensonges. Les partis des extrêmes mentent plus largement et plus dangereusement.
Intéressons nous à un parti politique en particulier. A un système. Parce qu'il a été très loin dans ses mensonges. Si loin qu'il prend des aspects de parti extrême. Mais n'oublions à aucun moment qu'il pourrait en être de même de bien des leaders politiques, et que ces noms ne doivent servir qu'à renforcer notre vigilance de tous les jours. Même lorsqu'ils résonneront de l'écho d'un passé lointain.
Ils sont la preuve que c'est possible, et que ça arrive. Et que ça peut revenir.
Le monde, n'en déplaise à certains, est toujours, et ce depuis la Seconde Guerre mondiale, sous l'influence américaine. La nation qui prédomine la planète. Économiquement, culturellement, politiquement et militairement.
C'est donc vers cette terre, supposée exemplaire, que nos regards se portent.
Vers une pognée de dirigeants qui illustrent parfaitement ces propos, cette crainte.
Aimeriez-vous vivre dans un pays sans gouvernement? Avec pour uniques leaders les patrons des plus grandes entreprises du pays? Ça ne serait pas très rassurant, n'est-ce pas? Bien que ce soit déjà le cas dans bien des pays comme la France, je crois que c'est encore plus criant aux États-Unis.
Car l'organigramme des dirigeants politiques américains est indissociable de celui des grandes compagnies industrielles.
A ce titre, on peut citer quelques noms. Dick Cheney, ce vice-président qui a fait si peur dans l'ombre du président Bush, a été PDG pendant cinq ans d'Halliburton, société d'ingénierie civile notamment dans le monde du pétrole. Société qui, soit dit en passant, a raflé un nombre étourdissant de contrats en Irak pour sa reconstruction...
Carl Rove, alors conseiller du Président, était actionnaire chez Boeing qui, rappelons-le, œuvre largement dans le secteur militaire. Il en va de même pour Donald Rumsfeld (ministre de la défense), qui était le dirigeant du groupe pharmaceutique Searle ; Colin Powell (ancien conseiller à la Sécurité nationale du président Reagan, puis ministre des affaires étrangères entre autres) ; Richard Perle (éminence grise du Président) et Paul Wolfowitz (ex-numéro deux du Pentagone) qui étaient dans des sociétés d'armement. A noter au passage que ce dernier est depuis le 1er juin 2005 président de la Banque mondiale.
Et l'on pourrait continuer ainsi avec tous les membres du gouvernement, Condoleezza Rice et compagnie...
Si l’organigramme du gouvernement se confond souvent avec celui des grandes entreprises américaines, on pourrait en dire autant des liens économiques, stratégiques, militaires et politiques qui unissent, parfois dans le secret, les États-Unis et l'Arabie Saoudite.  Ce n'est certainement pas un hasard si deux jours après les attentats du 11 septembre, le président Bush recevait à dîner en tête à tête l'ambassadeur d'Arabie Saoudite, le très puissant prince Bandar. Personne ne sait ce qu'il s'est dit ce soir-là.
Les liens entre le gouvernement, l'industrie - Le complexe militaro-industriel n'est pas en reste - et l'Arabie Saoudite semblent sans fin. On se rappelle qu'avant d'être président, George W.Bush avait monté une société dans le pétrole, Arbusto Energy. Suite à une gestion catastrophique, la société manqua de disparaître à plusieurs reprises. Qui la sauva chaque fois en injectant des millions? La famille Ben Laden. C'est écrit noir sur blanc. Pour des Saoudiens milliardaires vivant dans le pays leader dans la production de pétrole, il semble curieux qu'ils investissent de l'argent dans une sombre société texane qui ne fonctionne pas
 Autre exemple : l'avocat qui défendit George W.Bush lorsqu'il fut accusé de délit d'initié lors de son passage dans la société Harken (firme détenue pour un quart par des Saoudiens et dans laquelle Bush percevait 120 000 dollars annuels à titre de "consultant"!) s'appelait Robert Jordan, qui fut ensuite nommé, comme par hasard, ambassadeur en Arabie Saoudite.
En tout, les Saoudiens auront versé près  de 1,4 milliards de dollars dans les industries pour lesquelles a travaillé Bush.
Souligner l'absence de neutralité du gouvernement puisqu'ils sont tous, d'une manière ou d'une autre, liés à des empires industriels, tout en rappelant l'intrication évidente des États-Unis avec l'Arabie Saoudite.

Merci à Kamel Nasir.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est tellement VRAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII