4 octobre 2012

How I needed you

Et la porte se referma.
Seule.
Dorénavant, je suis seule, sans personne pour m'accompagner, me tenir la main, me guide, m'épauler. Comme une grande.
Seule.
Mon chemin n'est pas tracé, il ne l'a jamais été. Une histoire se finie. brutalement. La porte s'est refermée, malgré un entrebâillement quasi certain. Triste passé.
Triste? Ça n'est qu'une question d'interprétation. Je pourrais prendre du recul, n'en tirer que le bon. En ai-je vraiment le cœur pour l'instant ? Il ne saigne pas.
Pour le moment.
Mais, la porte s'est refermée, plus de raisons d'y penser. Les blessures vont se panser.
Espérons.

Une impasse ? Je ne dirai pas cela. Ma situation s'apparente plus à un couloir, un temps de latence, de stagnation avant l'ouverture d'une autre porte, avant l'apparition d'une autre vie, comme une évidence. Et, après tout, je ne stagne pas. Je ne stagne jamais. J'avance. J'avance peu à peu, pas à pas, dans cet univers noir et sans pitié. J'ai pu être naïve, et croire au bon sens et à l'humanité. Entière, je donne tout. Avant de m'apercevoir, de force il faut le dire, que, de retour il n'y a jamais eu. Bien que le partage est l'essence même de la vie en communauté, quelque chose d'inné, et la bonté la marque suprême de sollicitude, il n'en est apparemment pas la même chose pour tout le monde.

Mais, à quoi bon après tout. La porte s'est refermée. Bien qu'on a tous du mal à oublier.
Oublions-nous après tout ? Non, je ne pense pas. Nous comprenons, apprenons, et agissons en conséquence.
Mais l'on n'oublie jamais.


Alors j'avance, j'avance dans la vie. Je bouge, je ris, j'aime, je découvre. Petit à petit, j'oublie cette porte, laissée derrière une trop grande masse de souffrances, avec tous ces préjugés et a-priori, toutes ces idées préconçues qui ont pu me freiner dans ma vie. Je vois que la vie est une question de rencontres. Bonnes ou mauvaises, mais qui apportent. A leur manière. Et qui, même de façon inconsciente, influent sur les choix.
Reste à faire les bons.
J'avance.
Je m'aperçois que la vie peut être douce, et à lui sourire, elle peut très bien le rendre.
La roue tourne.
Moi qui étais anéantie il y a peu, ayant perdu toute foi, je me permets de croire en certaines personnes, en certaines valeurs et principes.
Parmi ces rencontres, il faut savoir s'entourer des bonnes. Voilà ce que l'on apprend.

Le soleil, les saisons, les parfums, les êtres, la paix. C'est que, en n'ayant jamais claqué cette porte, plus rien n'aurait eu le même goût, la même odeur. Redécouvrir? Je ne sais pas encore. Et, après tout, je n'ai toujours pas envie de le savoir.
Je veux juste oublier.
Oublier et profiter.

C'est peu à peu, dans cet espace-temps qui semble s'être figé, tel un Éden éternel, que ma période de reconditionnement, de remise en question et de réflexion évolue en un état de certitude, de confiance, d'assurance. Je l'admets, je découvre cette sensation, oh combien grisante. C'est l'euphorie, l'exaltation. Je soulèverai des montagnes.

Je vois une autre porte.
Grande, luisante, et furieusement accueillante. Elle m'invite, elle m'appelle. Elle est trop belle pour que je puisse me refuser à ses avances. Elle m'attire beaucoup trop.
Je repense alors à tout ce que j'ai vécu durant ma période "d'entre deux", si je puis la qualifier ainsi.
Et, cela apparaît comme une évidence.
Je l'ouvre.


Et, pour ne citer qu'elle, "Je ne regrette rien".


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