16 octobre 2012

Let go


La société ne nous laisse jamais le choix de baisser les bras. cela n'entre pas dans les mœurs. On n'a pas le droit d'abandonner, de dire stop, de dire que ça n'est plus possible et que l'on ne désire plus persévérer. Non, il est de bon aloi, de bonne guerre même, de continuer, d'avancer, de se battre, de ne jamais baisser les bras.
Société de la réussite, en somme.
Or, et si, ces foutus bras, on veut les baisser ? Pas d'alternative. Personne n’approuvera ce choix lâche, égoïste, et faible. Ce sont les faibles qui abandonnent. Ce sont les faibles qui versent des larmes. Ce sont les faibles qui stagnent et reculent.
La société occidentale n'accepte pas une politique laxiste. Il faut réussir sa vie, autant dans la sphère professionnelle que privée. Il faut une carrière brillante, une vie amoureuse épanouie et des aspirations en conséquences.
Haha, elle a bon dos la société, quand on veut trouver un coupable.
Il faut rentrer dans un moule, soit. Sur mesure. Un moule pour les vainqueurs, qui avancent et n'abandonnent jamais. Car, cela n'est pas toléré.
Quelqu'un qui abandonne un projet ? Le voilà qualifié d'incompétent, de fumiste, de paresseux, de laxiste.
Quelqu'un qui n'arrive pas à passer outre des sentiments ? C'est un faible, incapable d'avancer, un masochiste, qui se morfond.
Ou peut-être est-il(elle) seulement très sensible.
Cela peut-être une question de temps, d'envie, de caractère. Nous n'avons pas tous les mêmes ambitions, les mêmes aspirations, les mêmes envies. "Nous ne sommes pas tous amoureux du même amour". Nous n'avons pas les mêmes besoins, et surtout, nous ne cherchons pas forcément à tous les combler.
C'est bien beau les moules. Encore faut-il avoir une uniformisation d'ingrédients.
Or, sans parler de cosmopolitisme, car il n'est ici pas question d'origine, mais bien de vision des choses, je dirais que nous ne sommes pas égaux face à la notion de faible. Qu'encore, il y a trop de subjectivité pour la définir correctement.
Un faible, comme quelqu'un qui ne fait rien pour avancer, ni se sortir d'une situation qui ne lui convient que peu. Ici, vient s'ajouter une notion d'effort. Quelqu'un qui ne stagne pas, mais recule.
Le pire ?
Deux personnes, du même penchant caractériel : Ce couple se tire vers le bas. Et, la spirale infernale est inévitable.
Ainsi, faut-il encore choisir ses fréquentations. ne pas abandonner, certes. Pour rentrer dans cette société de la win. Mais, mettre toutes les chances de son côté. Les proches en font partie intégrante. Savoir s'entourer est une force. Quelque chose de primordial, d'essentiel. Ce sont eux qui sont là, pour te soutenir, t'aider à avancer, de donner les bons conseils, et de dire de foncer.
Quelqu'un capable de te tirer vers le haut. 
Et, plus que du soutien, c'est de l'amour.

1 commentaire:

Aurore* a dit…

Génial ! Ce post fait du bien. Merci Tina.